Le président de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, s'est entretenu, jeudi à Rabat, avec le président de l'Assemblée nationale française, M. Bernard Accoyer, en visite de deux jours au Maroc à la tête d'une délégation du groupe d'amitié France-Maroc. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur de France au Maroc, le président de l'Assemblée nationale française a souligné que les discussions ont porté sur les questions d'intérêt commun. M. Accoyer, qui s'est félicité des "liens étroits" entre la France et le Maroc et les Parlements des deux pays, a indiqué que le Royaume constitue un modèle en matière de modernisation. Le processus de réformes au Maroc se déroule actuellement à une cadence soutenue, a-t-il fait savoir. Paris et Rabat partagent plusieurs projets dans le cadre de leur partenariat, notamment à travers l'Union pour la Méditerranée (UpM), a-t-il noté, se félicitant de la nomination de M. Youssef Amrani au poste de secrétaire général de l'Union. Evoquant la question de l'intégrité territoriale du Royaume, le président de l'Assemblée nationale française a souligné que son pays "soutient ardemment la position du Maroc". Pour sa part, M. Biadillah a déclaré à la presse que l'entretien a porté en particulier sur les réformes que connaît actuellement le Maroc, les problèmes de sécurité et de l'émigration clandestine, ainsi que sur l'UpM et la question du Sahara. Les entretiens ont également porté sur les changements en cours au Maroc et le modèle marocain que "nous sommes en train de bâtir", surtout après le discours royal du 9 mars dernier, a relevé M. Biadillah, ajoutant avoir de même évoqué avec son interlocuteur plusieurs questions, dont l'émigration clandestine et les problèmes d'ordre sécuritaire, notamment dans la région sahélo-saharienne. Concernant la question du Sahara, M. Biadillah a qualifié d'"intelligent" et d'"objectif" le soutien de la France à la proposition marocaine d'autonomie dans le but de parvenir à une solution à ce différend. Il s'agit de la solution qui permettra aux habitants des provinces du sud de gérer leurs propres affaires dans un climat de démocratie, notamment pour les nouvelles générations en quête de nouvelles perspectives, a-t-il dit. Après avoir qualifié d'"excellentes" les relations entre les Parlements des deux pays, M. Biadillah a fait état de consultations permanentes entre les institutions législatives marocaine et française, ajoutant que les relations maroco-françaises servent aussi bien les intérêts des deux pays que ceux de l'Afrique du Nord, ainsi que la paix et la sécurité au sud de la Méditerranée. Au cours de son séjour dans le Royaume, le président de l'Assemblée nationale française, accompagné du président du groupe d'amitié France-Maroc, M. Jean Roatta et des députés Elisabeth Guigou, Jacques Desallangre et Michel Hunault, aura des entretiens avec plusieurs responsables marocains, outre une rencontre avec les membres de la Communauté française résidant au Maroc.