Les premières assises de la jeunesse, prévues les 23 et 24 courant à Bouznika, devront permettre la mise en place d'une feuille de route et l'adoption d'une stratégie nationale intégrée de la jeunesse, a affirmé lundi à Casablanca le ministre de la jeunesse et des sports, Moncef Belkhayat. Ces assises devront aussi engager les débats sur la vision 2020 pour la jeunesse à travers notamment des ateliers de travail thématiques, la présentation des axes et actions identifiés ainsi qu'une réflexion de fond en vue de formuler les propositions d'une charte de la jeunesse, qui sera discutée sur douze mois, avant que cette stratégie ne soit déclinée en mai 2012, a-t-il ajouté. Une étude, initiée depuis quinze mois, a permis de procéder à un diagnostic sur les attentes et les besoins des jeunes entre 18 et 30 ans, une tranche d'âge qui représente près de six millions de personnes, a-t-il noté. Ces assises, qui visent à écouter, proposer et accompagner la jeunesse, prendront en compte les huit thèmes abordés par cette étude (emploi, scolarisation, santé, fléaux sociaux, loisirs et culture, religion, citoyenneté et dialogue entre générations). Elles seront l'occasion de présenter le bilan du travail et les chiffres qui permettront de "comprendre les évolutions des jeunes ces dix dernières années", a relevé M. Belkhayat. Une large enquête auprès des jeunes, des entretiens individuels, des forums dans les 16 régions du Royaume touchant plus de 4.500 personnes, des études qualitatives et quantitatives font partie de ce processus de consultations pour impliquer les jeunes dans l'élaboration de cette stratégie, a indiqué, lors de la présentation des assises, Younes el Jaouhari, directeur de la jeunesse. Des entretiens avec des représentants de partis politiques et de sociologues, un benchmark auprès de pays (Espagne, Finlande, France et Tunisie) choisis en fonction de leur proximité culturelle et des expériences porteuses à même d'enrichir cette action, des focus groupe et un questionnaire en ligne avec la participation de jeunes marocains de l'étranger sont autant d'éléments de cette méthodologie adoptée en vue d'identifier l'offre existante et mettre en avant les blocages et points d'amélioration afin d'évaluer les synergies possibles. L'étude ainsi réalisée a permis de constater l'existence d'un déficit en terme d'infrastructures et de programmes dans l'offre globale pour la jeunesse. L'objectif est donc de repositionner les offres et les politiques publiques en faveur des jeunes de manière à répondre à leurs attentes, a-t-il expliqué. Ces assises verront la participation, sur deux jours, de 700 jeunes répartis dans 40 groupes et ateliers de travail thématique pour débattre et formuler les propositions. Une synthèse des travaux permettra la mise en place d'une charte et de définir un agenda de réalisation des actions décidées, a ajouté El Jaouhari, précisant que dans chacune des régions du pays une salle sera aménagée afin d'accueillir 300 jeunes pour suivre ces débats.