Le jeu "Mata", dont le premier festival sera organisé du 13 au 15 mai à la commune Larbaâ Ayacha (province de Larache), sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, et la présidence effective de SAR La Princesse Lalla Amina, est une tradition héritée de père en fils par les habitants de la région de Béni Arous, témoignant de l'unisson entre un dynamisme actuel rassurant et un avenir prometteur. Lors d'une conférence de presse, tenue mardi au Complexe sportif des sports équestres et Tbourida Dar-Essalam de Rabat, Mme. Nabila Baraka, présidente de l'Association Alamia Laaroussia pour l'action sociale et culturelle, a souligné que cette initiative vise à faire connaître ce jeu populaire très célèbre chez les tribus Jbala, qui sont restées attachées à cette tradition ancestrale, se basant sur une concurrence entre les cavaliers au cÂœur de la nature. A ce propos, Mme Baraka a estimé que "Mata", un jeu fondé par Moulay Abdeslam, qui n'a pas voulu le limiter en un espace de divertissement et d'évasion, mais l'ériger plutôt en une prolongation sociétale de l'école soufie mashishi chadili, exhorte à avoir les qualités de courage et d'hardiesse des cavaliers. L'association, a-t-elle poursuivi, qui bénéficie de la présidence d'honneur de SAR la Princesse Lalla Amina, vise notamment à travers l'organisation de ce festival, à faire connaître cet héritage civilisationnel et culturel de la tribu de Béni Arous et les potentialités touristiques et économiques dont elle jouit. Outre les compétitions du jeu "Mata", le programme de cet événement comprend un festival de musique avec la participation de groupes de la région et d'autres troupes populaires, dont notamment la "Jahjouka" et la "Taktouka", des conférences, en plus d'une exposition des principaux produits de l'artisanat local et de produits du terroir, a-t-elle dit. Mme. Baraka a tenu par la suite à adresser ses vifs remerciements à SAR la Princesse Lalla Amina pour les efforts indissolubles qu'elle ne cesse d'accomplir en vue de la promotion des différents secteurs liés aux sports hippiques, qui constituent un patrimoine civilisationel et culturel du Royaume. Dans une allocution à cette occasion, M. Omar El Khatib, vice-président de la Fédération royale marocaine des sports équestres (FRMSE) a mis en exergue l'engagement de la Fédération à accompagner l'association organisatrice du festival "Mata" et à la soutenir techniquement et administrativement. La FRMSE tâchera de mettre en place des lois et règles de pratique du jeu "Mata" pour que sa pratique dépasse la région jbala et devienne un jeu national pratiqué dans les différentes régions du Royaume selon des règles définies, a-t-il affirmé, relevant que plusieurs cavaliers se sont vus attribués des licences nationales d'adhésion à la FRMSE, tout en leur accordant une assurance contre les accidents liés à ce jeu et ce, dans la perspective de former une sélection nationale. Pour sa part, le secrétaire général de la FRMSE, M. Badr Fakir, a estimé que la Fédération a préparé des statistiques pour la délimitation des chevaux utilisés dans le jeu "Mata" dans les différents haras nationaux, jouissant d'une force et capacité d'endurance, dont le nombre actuel est de 250, ajoutant que, jusqu'à présent, plus de 170 cavaliers se sont inscrits dans les listes de la Fédération. Cette conférence de presse a débuté par la lecture du communiqué du bureau directeur de l'Association Alamia Laaroussia pour l'action sociale et culturelle, confirmant sa forte indignation de l'acte criminel odieux qui a coûté la vie à des innocents marocains et étrangers à la ville ocre du Royaume, emblème de paix et de cohabitation entre les différentes religions et civilisations. A cet égard, l'Association a fait part de "sa solidarité avec toutes les initiatives nationales et humaines prônant les valeurs de cohabitation, de tolérance et de paix, qui ont constitué depuis toujours les valeurs originales de la société marocaine". L'Association a ajouté, dans ce sens, que "toute tentative de porter atteinte au processus démocratique engagé dans le Royaume, doit être contrariée avec toute la vigilance et la rigueur qui s'imposent, en tout respect de la souveraineté de la loi et de la justice". ''Mata" est un jeu ancestral de la tribu Jbala, où après le criblage des champs de blé, trois femmes sont choisies pour la fabrication de la poupée que vont se disputer les plus braves cavaliers de la tribu. Ces même femmes remettent cette poupée au plus brave cavalier disposant du cheval le plus fort et rapide, qui doit la lui arracher