La fête du travail a été célébrée, dimanche, dans différentes villes du Royaume, à travers l'organisation de meetings et de défilés, au cours desquels la classe ouvrière a condamné fermement l'attentat criminel perpétré, jeudi dans un café de Jamaa El Fna à Marrakech, faisant 16 morts et 21 blessés. Les syndicats ont également appelé à l'amélioration de la situation matérielle des salariés et à la satisfaction de leurs revendications. A Oujda, les travailleurs affiliés à l'UNTM, l'UMT, la FDT, la CDT, l'UGTM et l'UMT et représentant différents secteurs d'activités ont participé massivement à des meetings organisés dans différentes places de la ville et défilé séparément, dans une atmosphère de discipline et de sens de responsabilité. Lors des meetings, les différents intervenants ont mis l'accent en particulier sur la situation de la classe ouvrière, ses acquis, ses attentes et les perspectives. Ils ont ainsi plaidé en faveur de la consécration et du renforcement des acquis réalisés au profit de la classe laborieuse et exprimé leur attachement aux droits syndicaux. A Dakhla, des dizaines de personnes ont pris part à un meeting organisé par la section locale de la confédération démocratique du travail (CDT). Ce meeting a été marqué par des allocutions au nom des bureaux exécutif et local de la confédération, outre des slogans exprimant les préoccupations et les attentes des travailleurs et appelant à l'amélioration des conditions de vie et de travail de la classe laborieuse. Les principales revendications ont porté sur l'amélioration des conditions sociales, professionnelles et matérielles de la classe laborieuse, le respect des droits légitimes des travailleurs, le renforcement du pouvoir d'achat, l'augmentation des salaires et des rémunérations et la lutte contre le chômage. Dans la ville de Kenitra, les sections locales de la CDT et de l'UMT ont demandé notamment une constitution «démocratique» qui préserve les droits des travailleurs et la dignité des citoyens. Les manifestants ont défilé dans le calme et la discipline sur la grande avenue Mohammed V portant des banderoles et des pancartes dénonçant les abus contre les libertés syndicales et demandant la stabilité de l'emploi et la garantie du droit à la promotion, la titularisation de certaines catégories de travailleurs et la réembauche des travailleurs licenciés. A Fès, les sections locales des syndicats et des représentants du mouvement du 20 février ont été unanimes à réclamer de nouvelles revendications consacrant la démocratie et l'Etat de droit. Les participants à la fête du travail qui ont sillonné les principaux artères et boulevards de la ville, ont appelé à la lutter contre la dilapidation des deniers publics, l'économie de rente, la marginalisation et l'exclusion sociale. Ils ont aussi appelé une révision complète et profonde de la Constitution en tant que base d'une démocratie réelle en tant que clé de voûte de toutes les attentes des citoyens marocains. Dans la ville de Marrakech, frappé par jeudi par un attentat terroriste, des cris de condamnation et d'indignation se sont élevés lors d'une série de manifestations et de meetings organisés par les sections régionales des principales centrales syndicales. Les participants à ces manifestations ont été unanimes à souligner que cet acte criminel odieux ne pourra en aucun cas entraver le processus de développement et les grands chantiers de réformes ouverts par le Royaume sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI. Ces meetings ont été également l'occasion pour les protestataires d'exprimer leurs attentes notamment l'amélioration des conditions socio-économiques de la classe ouvrière, insistant sur la nécessité d'adopter une Constitution démocratique à même de garantir la dignité, la justice sociale et les droits de l'Homme. A Agadir, les travailleurs ont convergé vers le centre de la ville scandant des slogans et brandissant pancartes et banderoles appelant à l'amélioration des revenus des ouvriers, la revalorisation de la couverture sociale, la promotion de l'emploi et la défense des libertés syndicales. Lors de ces rassemblements et marches, la classe ouvrière de la région du Souss a condamné avec vigueur l'attentat terroriste perpétré jeudi en plein cÂœur de Marrakech. Des appels ont été ainsi lancés pour maintenir la mobilisation de toutes les composantes de la société pour réussir le projet de société moderne et démocratique dans lequel le Maroc s'est engagé et faire échec au terrorisme. A Essaouira, les sections locales des syndicats se sont félicitées «des acquis» auxquels a abouti le dialogue social, tenu entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. Ils ont appelé à poursuivre la lutte jusqu'à satisfaction des revendications légitimes, notamment le respect des libertés syndicales et du salaire minimum et la déclaration de salariés à la Caisse nationale de la sécurité sociale. A Tétouan et Settat, comme à Taza, Kalaat Sraghna, Khouribga, Smara, Laayoune et Meknes, la classe ouvrière a condamné l'attentat terroriste de Marrakech, soulignant que cet acte criminel n'entamera en rien la détermination du peuple marocain d'aller de l'avant dans le processus de développement et de réformes. Saisissant l'occasion de la célébration de la fête du travail, l'UMT, l'UNMT, la CDT et la FDT ont appelé à plus de vigilance et de mobilisation afin de parer à toute tentative visant à nuire aux intérêts du pays et à entraver le processus de réformes en cours.