Les membres des groupes de l'Union Constitutionnelle (UC) et du Front des Forces Démocratiques (FFD) au conseil de la ville de Casablanca ont appelé à l'ouverture d'une "enquête sur ce tout qui s'est passé lors des réunions de la session de février". Lors d'une rencontre avec la presse, samedi dans la capitale économique du Royaume, les représentants des deux groupes ont indiqué avoir saisi le Wali du grand Casablanca pour demander l'ouverture d'une enquête et déterminer les responsabilités dans le piétinement de cette session. A cette occasion, le président du conseil, M. Mohamed Sajid (UC), a affirmé que les deux groupes ont adressé une lettre au Wali en vue de prendre les mesures nécessaires à l'encontre de toute personne mise en cause dans le "blocage" des travaux du conseil durant cette session, demeurée ouverte. Ils ont aussi demandé l'intervention du wali, conformément à la loi, pour garantir "le minimum de conditions de travail et de sécurité dans l'enceinte de la salle (des réunions) pour le déroulement de la session ", a-t-il ajouté, annonçant que des efforts sont déployés en vue de la tenue des sessions de février, mercredi prochain, et d'avril, deux jours plus tard, pour examiner plusieurs sujets dont celui de la Lydec, qui assure la gestion déléguée de la distribution d'eau et d'électricité. Les réunions de la session de février 2011 n'ont connu aucune avancée "car plusieurs membres ont tout fait pour la bloquer", selon le contenu de cette lettre distribuée aux représentants des médias. Pour le président du conseil, la démission des membres du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) du conseil est intervenue "en réaction au climat prévalant" au sein du conseil. "Nous sommes en contact avec eux afin qu'ils reprennent leur place". A ce propos, les groupes UC et FFD ont réaffirmé, dans un communiqué, leur "attachement à l'alliance stratégique ave le RNI" et invitent les conseillers démissionnaires à revoir leur décision et à poursuivre leur action dans les structures de la commune de Casablanca et ce, au service des intérêts des habitants. Cette rencontre avec la presse a, en outre, constitué l'occasion d'aborder d'autres questions ayant trait à la gestion de certains services et projets de la ville notamment le marché de gros, le tramway et la société Lydec. Le groupe RNI au conseil, qui compte dix huit membres et fait partie la majorité, avait annoncé, mercredi, sa démission collective du conseil en raison du "blocage" durant des mois des travaux du conseil à cause des "luttes politiques et personnelles" entre ses composantes, avait déclaré à la MAP le vice-président du groupe, M. Aziz Aghbali El Mourabit.