L'association Jossour, "Forum des femmes marocaines", a proposé la création d'un conseil national des femmes en tant qu'organe qui veille au respect du principe de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les textes législatifs, les politiques et les programmes public et privé à l'échelle nationale et régionale. Dans un mémorandum sur les réformes constitutionnelles présenté à la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC), l'association a appelé à l'intégration de l'approche genre dans les politiques publiques et à la mise en place de mesures à même de garantir une participation effective de la femme au sein des instances de prise de décisions. L'association "Jossour" a également souligné la primauté des conventions internationales des droits de l'Homme et le droit international sur les lois nationales, estimant qu'ils doivent être considérés de ce fait comme sources législatives en vue de garantir l'égalité. Elle a également insisté sur la nécessité de constitutionnaliser l'approche genre dans les différentes étapes d'élaboration et d'évaluation des politiques, des programmes et des budgets, tout en préconisant la mise en place de mécanismes susceptibles de garantir l'égalité des sexes dans tous les domaines. La réforme constitutionnelle doit considérer l'égalité entre les sexes en tant que principe fondamental et garantir une séparation claire et équilibrée des pouvoirs tout en garantissant l'indépendance de la Justice, a estimé l'association. Elle doit également constitutionnaliser la langue Amazigh et les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation, outre le renforcement des prérogatives du gouvernement et du Parlement, a-t-elle ajouté. L'association "Jossour" a appelé aussi à la constitutionnalisation des droits fondamentaux et des libertés individuelles et collectives sans discrimination aucune.