Le premier Forum des femmes élues locales d'Afrique, qui s'est tenu du 8 au 11 mars à Tanger, a été l'occasion de souligner le leadership du Maroc en matière de coopération Sud-Sud et sa précieuse contribution à la construction d'une Afrique moderne où hommes et femmes jouissent des mêmes droits. Initié par l'organisation des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA), sous le thème "Millénaire pour le développement et bonne gouvernance: rôle et responsabilité du leadership féminin", le Forum a mis en exergue la contribution considérable du Royaume en matière de promotion de la parité et de l'autonomisation des femmes en Afrique. La reconnaissance de cette contribution s'est traduite par l'élection du Maroc, en la personne de Mme Milouda Hazeb, au poste de Présidente du Réseau des femmes élues locales d'Afrique, installé en marge de ce rendez-vous continental. En assurant ce poste, le Maroc, pays dont les efforts visant la promotion des droits de la femme et l'élargissement de sa participation constructive dans la gestion de la chose locale sont reconnus par tous, veillera à faire de cette nouvelle plate-forme panafricaine un outil efficace et efficient pour aider la femme africaine à s'acquitter au mieux de ses responsabilités dans la gestion de la chose publique. +LE MAROC DISPOSE A SOUTENIR LE RESEAU POUR PROMOUVOIR DAVANTAGE LES DROITS DES FEMMES ELUES LOCALES+. De l'avis des responsables et des observateurs ayant pris part au Forum de Tanger, l'expérience accumulée par le Maroc dans le domaine de la promotion de la démocratie locale et des pratiques de transparence et de bonne gouvernance, sera hautement bénéfique pour un continent africain qui aspire à occuper la place qui lui revient dans le monde moderne. Dans ce contexte, le Maroc n'a pas manqué d'exprimer sa pleine disposition à prêter main forte au Réseau pour promouvoir davantage les droits des femmes élues locales et renforcer leur rôle, en tant qu'acteur incontournable dans la vie publique. Le Maroc est disposé à soutenir les efforts de cette instance, à travers la formation et l'échange d'expériences, avait indiqué Mme Najat Zarrouk, gouverneur, directrice de la formation des cadres administratifs et techniques au ministère de l'Intérieur. Elle a noté que le Réseau est à même d'aider les femmes élues africaines à relever les défis de démocratisation, de développement et de bonne gouvernance. Ces défis ont fait l'objet, trois jours durant, de débats et discussions entre plus de 650 conseillères, responsables et élues locales, venues des cinq régions d'Afrique, dans le cadre de plusieurs ateliers et panels. Plusieurs intervenants ont relevé que des obstacles se dressent sur le chemin de la réalisation de ces objectifs. La femme africaine se doit de surmonter avec succès ces obstacles pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans l'Afrique de demain. Les complexes culturels ont été cités parmi les obstacles les plus difficiles. La femme africaine doit se défaire de ses complexes si elle veut s'imposer dans la vie politique et participer de manière effective dans la gestion des affaires publiques. Les participants ont appelé à la création de fonds de soutien au leadership de la femme africaine dans tous les domaines. De tels fonds sont de nature à contribuer au renforcement du leadership de la femme africaine, "longuement confinée à un rôle de second rang", ont-ils estimé, tout en interpellant les institutions sociales, les gouvernements et les médias à aider à l'amélioration de cette situation. Ces acteurs ont été particulièrement exhortés à cesser de véhiculer des clichés et préjugés sur la place et le rôle de la femme dans la société. Comme l'a clairement souligné la Déclaration de Tanger, qui a sanctionné les travaux du Forum, l'intégration demeure la voie la mieux indiquée pour un développement réel du continent africain. Une intégration qui ne sera jamais réalisée sans une parfaite participation de la femme.