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Le Maroc connaît une accélération de la transition démographique (Lahlimi)
Publié dans MAP le 14 - 03 - 2011

Le Maroc connaît une accélération de la transition démographique qui lui permet de rattraper les pays qui l'ont devancé avec un taux d'accroissement de 1,32 pc, en 2010, a affirmé, lundi à Rabat, le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami.
«Le Maroc, rentré certes relativement tard dans la transition démographique, connaît une accélération de cette transition et rattrape, dans ce domaine, les pays qui l'ont devancé dans cette voie», a souligné M. Lahlimi,
lors d'une rencontre consacrée à la présentation des résultats de l'enquête nationale démographique à passages répétés 2009-2010.
Il a précisé que le taux d'accroissement naturel, qui s'élevait à 2,7 pc dans les années 60, a fortement diminué pour n'atteindre que 1,32 pc en 2010 sous l'effet de la baisse de la natalité.
L'enquête démontre que le Maroc, qui connaît une forte baisse de la fécondité (2,19 naissances vivantes en 2010), est désormais dans le peloton de tête des pays arabes (Tunisie : 2,05, Liban : 1,69) pour la transition de sa fécondité.
Par rapport à l'Europe, il n'est plus qu'à quelques décimales de la France (2,02), a indiqué M. Lahlimi, attribuant cette baisse à une multitude de facteurs socio-économiques, culturels, religieux, outre la forte diminution de la mortalité.
Le taux de mortalité infantile et maternelle connaît également une forte tendance à la baisse, a-t-il relevé. Le taux de mortalité infantile est passé de 149 par mille en 1962, à 75,7 p. mille en 1987, pour atteindre 30 p. mille en 2010.
«S'il est aussi avéré que la mortalité infanto-juvénile connaît une baisse notable qui inscrit le Maroc dans la voie de réalisation des OMD dans ce domaine, elle devrait rester, cependant, une préoccupation majeure des politiques publiques, en particulier, dans les domaines de la santé et de l'amélioration des conditions de vie de la population, d'autant plus que de ces politiques dépend également le niveau de mortalité maternelle», a-t-il poursuivi.
La mortalité maternelle connaît ainsi une baisse remarquable. Pour 100.000 naissances, les décès pour des raisons liées à la maternité sont passés de 227 décès (186 en milieu urbain et 267 en milieu rural) au cours de la période, en 1994-2003, à 112 (73 et 148 respectivement) en 2010, selon cette enquête, qui fait observer que la baisse de la mortalité maternelle est imputable, en partie, à la baisse de la fécondité, outre la progression de la couverture des consultations prénatales et l'assistance à l'accouchement par un personnel qualifié.
Concernant l'espérance de vie à la naissance, elle est passée de 47 ans en 1962 (57 en milieu urbain et 43 en milieu rural) à 74,8 ans (77,3 en milieu urbain et 71,7 en milieu rural) en 2010, en raison de la baisse de la mortalité aux différents âges, a souligné M. Lahlimi, précisant que le rythme d'évolution de cette dernière, est fortement corrélé au niveau d'amélioration des conditions sanitaires et du niveau de vie.
Evoquant les transformations de la nuptialité, l'enquête souligne qu'en 50 ans, l'âge au 1er mariage a énormément reculé. En 2010, les femmes se sont mariées en moyenne à 26,6 ans et les hommes à 31,4 ans, soit des écarts respectifs de 9,3 ans et 7,5 ans par rapport à 1960.
En 2010, le célibat à 50 ans a atteint 5,8 pc parmi les hommes et 6,7 pc parmi les femmes, soit par rapport à 1994 une multiplication par 2 pour les hommes et par 7 pour les femmes.
Autrement dit, pour les femmes aussi bien que pour les hommes, le mariage, par choix individuel ou pour des raisons économiques ou migratoires devient de moins en moins universel, note l'enquête.
Concernant les phénomènes de la migration, la mobilité géographique de la population marocaine a concerné 1,167 million de personnes (dont 51 pc de femmes) et qui s'exprime, d'abord, par le phénomène de l'urbanisation dont le taux est passé de 29 pc en 1960 à 43 pc en1982 pour s'établir à 57 pc en 2010.
L'analyse de ces mouvements montre également la prééminence de la migration interurbaine (584 mille), qui représente près de 55 pc du total de la population migrante et l'importance de l'exode rural, qui a concerné 298 mille personnes.
Tenant compte des 98 mille personnes qui ont fait le déplacement inverse, quittant le milieu urbain pour s'installer dans les campagnes, le solde migratoire est ainsi largement déficitaire pour le milieu rural, qui a perdu au cours de l'année d'observation 200 mille personnes au profit des villes qui en ont gagné, compte tenu de la migration internationale, 127 mille.
Les sorties hors des limites territoriales nationales ont porté sur 106 mille personnes, tandis que les retours de migrants de l'étranger, peu significatifs par le passé, sont désormais de l'ordre 20 mille, soit un solde migratoire déficitaire de 86 mille, ajoute l'enquête.
Concernant la migration interrégionale, 401 mille personnes ont changé de région de résidence, précise l'enquête, relevant que les régions les plus attractives sont le Grand Casablanca et le Souss Massa Draa et les plus répulsives sont Marrakech-Tensift- Al Haouz et Taza- Al Hoceima-Taounate.
S'exprimant lors de cette rencontre, le directeur de la division statistique des Nations Unies, Paul Cheung, a affirmé que cette enquête, la deuxième de cette nature au Maroc depuis 1986, démontre que le développement soutenu du royaume a permis à la société d'évoluer sur le plan démographique.
Après avoir relevé que la dynamique de la population est, à la fois, la cause et l'effet du développement, M. Cheung a relevé que les indicateurs de l'enquête témoignent des mutations profondes de la société marocaine.
Il a également qualifié cette évolution de développement de qualité au niveau des mentalités, relevant qu'il s'agit d'une nouvelle forme sociétale qui émerge au Maroc.
De son côté, le chercheur Youssef Courbage a fait une lecture aux résultats de cette enquête qui vise à cerner, autant que possible, en les précisant et en les actualisant, les données démographiques et socioéconomiques de la population marocaine, mettant l'accent sur les facteurs de modernité de la société marocaine.
Cette enquête a été réalisée par le Haut commissariat au plan auprès d'un échantillon de 105 mille ménages représentatifs des différentes catégories sociales et des différentes régions du royaume.


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