La lutte contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes requiert la conjugaison des efforts et des initiatives eu égard à l'impact de ce phénomène sur la santé et le psychique des femmes, a souligné, mercredi, la ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli. Dans une allocution lue en son nom, lors d'une rencontre régionale organisée à Béni Mellal par ce département et la Ligue des jeunes entrepreneurs de la région de Tadla-Azilal, Mme Skalli a déclaré que la violence à l'égard des femmes a un impact sur la société et entrave le processus de développement. La ministre a ajouté que le slogan "tous contre la violence à l'égard des femmes" qui a été retenu, cette année, pour la 7-ème campagne nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes traduit clairement la volonté d'Âœuvrer dans le cadre d'une approche participative pour éradiquer ce phénomène. Cette rencontre régionale, a-t-elle dit, est une occasion d'approfondir la réflexion avec les représentants des départements ministériels et la société civile pour mettre en place des mécanismes efficients de coordination sur la base des résultats d'une étude de terrain qui a été réalisée, l'objectif étant de garantir la qualité des services de prise en charge des femmes victimes de violences. Afin d'institutionnaliser la lutte contre la violence, le Maroc a entrepris plusieurs mesures, dont le programme mutlisectoriel "Tamkine" lancé en mars 2008 et intégrant 13 secteurs, 8 agences relevant des Nations unies ainsi que la société civile, a rappelé Mme Skalli. Outre la région de Tadla-Azilal, la région de l'Oriental, de Souss-Massa-Draâ, Marrakech-Tensift-El Haouz, Tanger-Tétouan et Fès-Boulemane ont bénéficié de ce programme. Elle a indiqué que son département a également préparé une étude sur la culture de l'égalité et Âœuvre à l'élaboration d'un plan d'action en partenariat avec les ministères de l'éducation nationale, de la communication, des habous et des affaires islamiques et de la culture afin de promouvoir cette culture. Cette rencontre a été l'occasion de rappeler les autres mesures prises pour lutter contre ce phénomène dont la création de 345 centres et cellules d'accueil assurés par la Sûreté nationale, la Gendarmerie royale et les ministères de la Justice et de la Santé, en plus de 62 centres gérés par des ONG.