L'Organe international de contrôle des Stupéfiants (OICS) s'est félicité, dans son rapport 2010, des efforts déployés par le Maroc dans la lutte contre la culture illicite de cannabis, affirmant que "les autorités marocaines s'emploient activement à intercepter les drogues illicites". L'OICS "exprime ses félicitations à l'endroit du gouvernement marocain pour ses efforts et l'invite à les poursuivre en vue de parvenir à l'éradication totale de la culture de cannabis", indique lundi un communiqué de la Mission permanente du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne. Le rapport appelle également le gouvernement marocain à partager son expérience avec la communauté internationale de façon à faire plus largement connaître l'action menée et les résultats qu'il a obtenus. En 2010, les superficies cultivées en cannabis ont avoisiné 47.500 hectares ce qui fait que depuis 2003 ces superficies ont enregistré une réduction de plus de 65 pc, passant de 134.000 ha en 2003 à 47.500 ha l'année dernière, ajoute le document. Selon le rapport, la culture illicite de cannabis au Maroc a observé un net recul (2003-2005), tendance qui s'est poursuivie durant les années suivantes. Ainsi, la superficie consacrée à la culture de cannabis a diminué de 134.000 ha en 2003 à 56.000 en 2009. Quant à la production de résine de cannabis, elle a baissé de 3.070 à 820 tonnes au cours de la même période. De même, le rapport indique que le programme de traitement de substitution aux opiacés lancé par le gouvernement marocain en 2009 est devenu opérationnel en juin 2010, ajoutant que cette démarche s'inscrit dans le cadre d'un ensemble complet de services de traitement de l'héroïnomanie. "Le Maroc est le premier pays d'Afrique du Nord et du monde arabe à adopter une législation autorisant l'utilisation de la Méthadone dans le traitement de la toxicomanie", relève ce document. S'agissant du traitement de l'abus de drogue, des initiatives de renforcement des capacités ont été lancées au Maroc pour faire face de manière globale à l'usage illicite de drogues et au VIH/Sida. Ces initiatives se rapportent également à des services de sensibilisation sur le terrain s'adressant notamment aux toxicomanes et à des services de prévention de l'usage illicite de drogues et de traitement des toxicomanes, y compris chez les détenus. Abordant la question de la coopération régionale, l'OICS souligne qu'un programme quinquennal visant l'amélioration de la lutte contre la drogue et la criminalité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a été adopté par le Conseil de la Ligue arabe au second semestre 2010. Ce programme vise à répondre aux principaux problèmes rencontrés dans la sous-région, notamment le trafic de drogue, la criminalité organisée et l'usage de drogue, rappelle le rapport. Pour ce qui est du trafic de cocaïne, l'OICS "attire l'attention sur l'intensification de ce genre de trafic à petite échelle par voie aérienne entre l'Afrique du Nord et l'Europe". Evoquant la mission de l'Organe effectuée au Maroc en décembre 2009, le rapport relate que "cette mission avait pour objectif principal l'examen de la situation de la culture de cannabis dans le pays". L'OICS a pris connaissance de l'importante réduction de la culture du cannabis pour les cinq années précédentes et pris acte de l'action menée par le Maroc pour combattre cette culture illicite. Il met l'accent sur l'importance de poursuivre l'action menée pour combattre ce fléau et ce, à court, moyen et long termes. L'OICS est une institution indépendante de contrôle relevant de l'Organisation des Nations Unies, chargée de surveiller l'application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. A ce titre, il supervise la mise en oeuvre des mesures pour éviter le détournement des stupéfiants des sources licites vers les circuits illicites, la garantie des disponibilités suffisantes des stupéfiants requis à des fins médicales et scientifiques, et la fourniture des conseils et de recommandations en la matière.