Le Maroc est résolument engagé dans des réformes tous azimuts visant l'élargissement des libertés individuelles et la consolidation de l'économie du marché, a affirmé, lundi, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Edward M. Gabriel, qualifiant d'"exception marocaine" les réalisations "solides" du Royaume dans ce domaine. "Le Maroc a oeuvré de manière soutenue et cohérente à élargir davantage les opportunités au profit des Marocains (...) à travers des programmes visant la réduction de la pauvreté, l'encouragement d'un plus grand rôle pour les femmes dans la société et l'incitation de la jeunesse à prendre à bras le corps son propre avenir", a estimé l'ancien diplomate dans une tribune publiée dans la gazette du Congrès US "The Hill". Edward M Gabriel a, dans ce cadre, mis en avant "le progrès réel et tangible" réalisé par le Maroc en matière de "promotion de l'expression populaire, de consolidation des acquis de la société civile et d'élections libres et transparentes". Les programmes de développement visant l'amélioration des conditions sociales des plus démunis, à travers notamment l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et les programmes de logements sociaux ont contribué à l'amélioration du niveau de vie des classes sociales défavorisées, a-t-il souligné. Les réformes initiées par SM le Roi Mohammed VI pour la mise à niveau de la justice "constituent une autre illustration qui distingue le Maroc des autres pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord", a poursuivi M. Gabriel, mettant en exergue "les efforts du Souverain en vue de la redéfinition de la relation Etat-Citoyen à travers des réformes soutenues qui font défaut ailleurs dans la région". Et de souligner que "les réformes mises en oeuvre au Maroc, qui porte le cachet marocain, sont l'aboutissement d'un consensus entre la monarchie, les partis politiques, la société civile et le peuple dans le cadre d'un processus de dialogue et de débat public". "Bien que l'expérience marocaine et les spécificités du processus de libéralisation en cours peuvent ne pas être possibles dans d'autres sociétés de la région MENA, il n'en demeure pas moins que ladite expérience comprend des aspects qui méritent d'être médités", estime d'autre part Edward M. Gabriel. Il a, dans ce contexte, fait observer que "la communauté internationale devrait noter que la paix et la stabilité à long terme dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord passent par l'encouragement de ce genre de réformes que le Maroc met en oeuvre depuis plus d'une décennie". Le Maroc, qui n'a pas entrepris lesdites réformes avec l'idée "de donner des leçons aux autres", avait fait "le choix délibéré de relever ces défis en s'attelant à consolider davantage la promotion de la stabilité et de la démocratie", a souligné M. Gabriel, estimant que "la cause de la paix, de la liberté, de la croissance et de la prospérité dans la région serait mieux servie par une reconnaissance et un soutien significatif à ce processus de réformes salutaires".