Le Maroc a appelé, mercredi à New York, à "rester attaché à la dynamique positive" enclenchée par l'administration américaine au Proche Orient et exprimé son souhait de voir Washington poursuivre "ses bons offices" pour la relance des négociations israélo-palestiniennes. "Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre espoir de voir l'administration américaine poursuivre avec plus de détermination ses bons offices conformément à la légalité internationale, au principe de la terre contre la paix, l'initiative de paix arabe et la feuille de route", a affirmé devant le Conseil de sécurité, le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, M. Mohamed Loulichki. Il a, à cet égard, renouvelé la considération du Royaume pour les "efforts déployés" par le Président américain Barack Obama, en vue "d'une véritable relance du processus de paix et ses engagements formulés dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, en septembre dernier, en ce qui concerne les droits légitimes des Palestiniens et l'édification de leur Etat indépendant dans un délai déterminé". L'ambassadeur, qui s'exprimait dans le cadre du débat mensuel au sein du Conseil de sécurité, sur la question du Proche-Orient, a exhorté la communauté internationale à rester "attachée à la dynamique positive, enclenchée par la reprise des négociations directes en septembre dernier à Washington sous l'égide des Etats-Unis". Pour M. Loulichki, "Israël endosse l'entière responsabilité de l'arrêt actuel du processus des négociations directes et dans le blocage de toutes les tentatives de bons offices visant la reprise de ces négociations". En revanche, a-t-il dit, la partie palestinienne, fortement soutenue par les pays arabes, a montré son "attachement à l'option de la paix et son aspiration constante pour que les efforts déployés par l'administration américaine et par les autres parties au sein de la Communauté internationale, soient couronnés de succès pour une relance effective" du processus de négociation. Il a, en outre, mis en garde contre la "gravité de la situation" qui prévaut en raison de la "poursuite et l'accélération" par la partie israélienne de ses activités de peuplement dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la partie est d'Al-Qods, en violation flagrante de la légalité internationale. Ces activités sont de nature, de l'avis unanime de la communauté internationale, a-t-il fait observer, à faire "avorter toutes les tentatives sérieuses visant la reprise effective du processus de négociations et à entraver la réalisation de la paix dans la région sur la base d'une solution à deux Etats". Devant l'intransigeance d'Israël, a-t-il poursuivi, la partie palestinienne, avec le soutien du Groupe arabe, de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), du Mouvement des Non-alignés et des pays appartenant à d'autres groupements géographiques, a décidé de déposer devant le Conseil de sécurité, un projet de résolution réitérant le caractère illégal de la colonisation et incitant les parties à se conformer aux exigences objectives convenues pour parvenir à l'objectif stratégique de la paix. Ce projet de résolution, déposé mardi soir, vise également à mettre l'organe exécutif de l'ONU devant ses responsabilités en vue de redonner espoir à ceux qui ont fait du choix des négociations, un moyen civilisé pour arriver à la paix, a relevé l'ambassadeur, expliquant que cette initiative est fondée sur la profonde conviction que l'instauration de la paix au Moyen Orient, ne concerne pas uniquement les deux parties, ou les Etats de la région, mais la Communauté internationale dans son ensemble, au vu de ses implications directes sur la sécurité et la paix internationales. A travers ce message, il s'agit, également, a-t-il dit, de renforcer l'appui aux efforts actuels visant à imprimer un élan nouveau et effectif au processus de paix, par un rejet catégorique de la politique de la colonisation, un "obstacle majeur", selon lui, à la relance des négociations directes.