Le Président du Conseil Consultatif des droits de l'Homme (CCDH), M. Ahmed Herzenni, a dénoncé les affabulations du président de la soi-disant commission nationale algérienne des droits de l'Homme, le dénommé Farouk Ksentini, soulignant que les allégations de ce dernier "s'inscrivent dans le cadre de la guerre psychologique menée contre le Maroc par l'Algérie". Dans un entretien à la MAP, en marge d'une visite de travail à Londres, M. Herzenni a souligné que le responsable algérien "a cru nécessaire de contribuer à la guerre psychologique menée contre le Maroc par le gouvernement d'Alger" En ce faisant, Ksentini a violé les standards internationaux qui veulent qu'une commission de ce genre doit s'occuper des droits de l'Homme dans son propre pays, a dit M. Herzenni, relevant que la sortie du responsable algérien se situe hors des attributions d'une commission nationale des droits de l'Homme. Ces déclarations, dans lesquelles Ksentini prétend de manière calomnieuse et trompeuse que les événements de Laâyoune constituent "un génocide et un crime contre l'humanité commis par un pays agresseur" sont "extrêmement inamicales", a dit le Président du CCDH, notant que ces déclarations "nuisent à notre cohabitation au sein du comité international de coordination des institutions nationales des droits de l'Homme". Le CCDH s'est déjà plaint auprès de ce comité suite aux déclarations du responsable algérien, a dit M. Herzenni, précisant que les propos de Ksantni vont nuire principalement à la commission qu'il représente. La soi-disant commission algérienne avait déjà été dégradée par le comité international de coordination des institutions nationales des droits de l'Homme, qui a conclu, preuves à l'appui, que la commission n'était pas un organe indépendant de suivi de la situation des droits de l'Homme en Algérie. "Les déclarations de Ksentini viennent apporter une preuve supplémentaire que sa commission n'est pas une instance indépendante, mais bel bien un organe qui fait des déclarations sur commande", a dit le Président du CCDH, relevant que le responsable algérien a ainsi fourni la preuve que sa mission consiste à plaire aux autorités de son pays. Ksentini aurait dû s'occuper de l'évaluation régulière de la situation des droits de l'Homme dans son propre pays, a martelé M. Herzenni, s'interrogeant sur les raisons qui empêchent le responsable algérien de s'intéresser à la situation des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf, et à celle des droits de l'Homme en général en Algérie. Le Président du CCDH a, par ailleurs, tenu à souligner que les organisations internationales des droits de l'Homme les plus crédibles ont rendu justice au Maroc en adoptant le bilan présenté par le Maroc suite aux événements de Laâyoune. Les déclarations "intempestives" de Ksentini ont eu le seul mérite de "le dévoiler comme étant un simple agent du régime algérien", a conclu M. Herzenni.