le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) a publié un communiqué à l'intention de l'opinion publique nationale et internationale au sujet des déclarations "agressives et conspiratrices" émanant du président de la soi-disant commission algérienne des droits de l'Homme concernant les événements de Lâayoune. Voici la traduction de ce communiqué:
"Suite aux déclarations agressives et conspiratrices, émanant du président de la soi-disant commission algérienne des droits de l'Homme, le dénommé Farouk Ksantini, dans lesquelles il prétend de manière calomnieuse et trompeuse que les événements de Laâyoune constituent +un génocide et un crime contre l'humanité commis par un pays agresseur+, le CCDH communique à l'opinion publique marocaine et internationale en général, et aux milieux des droits de l'Homme en particulier, les éclaircissements, données et faits suivants: 1- Le CDDH rappelle les critères relatifs aux institution nationales des droits de l'Homme, contenus dans les principes de Paris, qui régissent ce genre d'institutions, en ce qui concerne l'obligation qui leur incombe de jouer un rôle fondamental dans la protection et la promotion des droits de l'Homme dans leur pays, avec la garantie de toutes les conditions préservant leur indépendance et leur pluralité. 2- les déclarations agressives et conspiratrices émanant du responsable algérien confirment, une nouvelle fois, l'absence d'indépendance de l'institution qu'il préside et son inféodation totale et de manière criarde, à la position hostile du gouvernemùent de son pays.
3- le Conseil Consultatif des droits de l'Homme réaffirme à nouveau, en se basant sur son expérience dans le domaine de la protection des droits de l'Homme et le diagnostic qu'il assure dans ce domaine, ainsi qu'à travers son suivi méticuleux des événements de Laâyoune en date du 8 novembre 2010 et des résultats et conclusions des rapports emis par les organisations nationales et internationales des droits de l'Homme, comme Amnesty International, Human Right Watch et la Fédération internationale des droits de l'Homme, entre autres, qu'il n'y a pas eu de violation des droits de l'Homme. Bien plus, les rapports de toutes les organisations nationales et internationales des droits de l'Homme jouissant de crédibilité -et ce contrairement aux affabulations de la soi-disant commission algérienne des droits de l'Homme-, confirment que le nombre de décès relévés a été enregistré dans les rangs des forces de l'ordre marocaines, suite à des crimes perpétrés à leur encontre, lors de leur intervention pacifique pour démanteler le campement. 4- Partant de ce constat objectif et conforme au référentiel international des droits de l'Homme, le CCDH met au défi le président de la commission sus-mentionnée de présenter, ne serait-ce qu'une seule preuve de la survenue de violation des droits de l'Homme, que ce soit durant ou après le démantèlement pacifique du campement de Gdim Izik, encore moins de prétendre qu'il s'agit d'un génocide et d'un crime contre l'humanité, allégations qui ne sont que le produit de l'imagination de ses mentors, ennemis et boureaux droits de l'homme à l'endroit du peuple algérien frère.
5- Le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme condamne vigoureusement l'instrumentalisation, sans vergogne, du président de la soi-disant commission algérienne des droits de l'Homme dans la propagande fallacieuse basée sur la falsification des faits au sujet des évènements de Laâyoune et la propagation d'affabulations à leur sujet, dans une tentative qui n'a rien à voir avec le réfentiel et l'éthique des droits de l'Homme, et ce pour leurrer l'opinion publique algérienne et internationale. Cela, alors qu'il aurait dû se préoccuper de la situation grave des droits de l'Homme dans son propre pays, en particlier le maintien de l'état d'urgence et de l'etat d'exception, en violation flagrante des règles du droit international en matière des droits de l'homme, et l'imposition d'une ligne non démocratique, porteuse de toutes les formes de violations graves et sysmétiques des droits du peuple algérien frère et des droits des Marocains séquestrés à Tindouf , surtout ceux en rapport avec le statut des réfugiés , les disparitions forcées, les détentions secrètes, la torture et les restrictions aux libertés de rassemblement, d'association, d'expression et d'opinion, la plus récente de ces violations étant le cas de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.
6- Au vu de ce qui précède, le CCDH considère qu'il serait mieux indiqué pour le président de la dite commission de veiller au respect des principes et des règles stipulés dans le référentiel international des Droits de l'Homme, et de centrer son effort pour restaurer la crédibilité perdue de son organisation, conformément aux principes de Paris, notamment ce qui concerne l'indépendance, l'objectivité, la neutralité et le professionalisme. Ceci ne peut se faire qu'à travers un positionnement clair contre les violations graves des droits de l'Homme dans son pays. Quant à ses allégations fallacieuses concernant les événements de Laâyoune, elles ne font que discréditer davantage son institution et confirmer, s'il en est encore besoin, son inféodation au pouvoir en Algérie. Il est, dès lors, hors de portée que quiconque puisse porter atteinte aux progrès accomplis par le Maroc, ce dont est témoin la communauté internationale, en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme, ainsi que la place qu'occupent les institutions nationales dans ce processus en conformité totale avec les règles des droits de l'Homme, dont les principes de Paris, qui constituent la référence en la matière pour ces institutions. 7-: Le CCDH dénonce l'implication par les autorités algériennes de leur institution nationale compromise dans des manoeuvres politiciennes insidieuses et ignobles. Ceci lui fait perdre toute crédibilité nationale et internationale du fait qu'elle est devenue un instrument docile au service des autorités algériennes et de leur agenda conspirateur, s'éloignant ainsi des missions qu'elle est sensée accomplir dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l'Homme dans son pays, conformément aux principes de Paris. Vu que la situation a atteint un niveau aussi bas de déviation, le CCDH oeuvrera afin d'aviser les instances nationales et internationales des droits de l'Homme, notamment la Commission internationale de coordination entre les organisations nationales et les réseaux régionaux dont il est membre. De même qu'il soumettra au dialogue arabo-européen des institutions nationales, ces pratiques algériennes ignobles et contraires aux conventions juridiques et déontologiques des droits de l'Homme".