Le Maroc joue un rôle très actif sur la scène internationale dans la défense des droits des travailleurs migrants, a affirmé le président du comité de l'ONU pour la protection des droits ces travailleurs (ONU-CTM), M. Abdelhamid El Jamri. Ce rôle pionnier du Maroc est d'autant plus évident que le Royaume a été l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, adoptée il y a 20 ans et entrée en vigueur en 2003, a souligné M. El Jamri, de nationalité marocaine et également expert auprès du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme. "Le Maroc joue un rôle très important au niveau international sur la question migratoire à travers sa présence active au niveau de tous les événements internationaux qui ont eu lieu au cours de ces 25 dernières années'', a déclaré à la MAP M. El jamri, en marge de sa participation au 4-ème Forum mondial sur la Migration et le Développement dans la ville mexicaine de Puerto Vallarta (Ouest) (8-11 novembre). S'agissant de la Convention pour la protection des droits des travailleurs migrants, "le Maroc a été l'un des premiers pays ayant ratifié ce texte aux côtés de l'Egypte, le Mexique et les Philippines'', quelques années avant son entrée en vigueur, a-t-il relevé. "Depuis, a-t-il dit, le Maroc a toujours fait la promotion de la convention pour qu'elle soit ratifiée par d'autres Etats et précipiter ainsi son entrée en vigueur''. De même, le Maroc était un membre actif de la Commission globale sur la Migration et le Développement, mise en place par l'ancien secrétaire général de l'ONU, M. Koffi Annan, afin de réfléchir sur les moyens d'introduire sur l'agenda international la problématique de la migration. Le Royaume a été représenté par Mme Aicha Belarbi, parmi 20 experts internationaux. Le travail de cette commission pendant deux ans a été couronné par un rapport, en 2006, qui traçait les contours de la gouvernance mondiale de la migration. Ce sont les conclusions de rapport qui ont débouché sur la mise en place du Forum mondial sur la migration et le développement, qui tient actuellement sa 4-ème édition au Mexique. Par ailleurs, le Maroc a été très actif au niveau de l' "Initiative de Berne'' (avec notamment la Suisse et la Suède) pour jeter les bases d'une réflexion approfondie sur la gouvernance internationale du phénomène migratoire. S'agissant de la Convention pour la protection des travailleurs migrants, qui célébre cette année son 20-ème anniversaire, M. El Jamri a fait savoir que ce texte est un outil d'aide à l'élaboration de politiques publiques en matière de migration afin qu'elles soient respectueuses des droits des travailleurs migrants. La Convention est l'expression de la conscience de la Communauté internationale sur les questions liées à la migration, notamment sur les causes qui poussent les gens à migrer (problèmes économiques, changements climatiques, entre autres). "Cette conscience, a ajouté l'expert onusien, est toujours présente, mais il faut qu'elle s'exprime de manière plus forte par des ratifications massives et par des actions'', à travers l'établissement de dispositifs et de mécanismes de gestion de la migration au niveau international qui protègent le migrant pendant tout le processus migratoire. A ce propos, le président du comité ONU-CMW a lancé un appel aux Etats ayant ratifié la convention de s'acquitter de leur obligation de présenter un rapport périodique sur la mise en oeuvre des dispositions de cette convention.