Le réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme a souligné les progrès enregistrés par le Royaume au cours des dernières années dans des domaines ayant trait aux droits de l'Homme. "Le Maroc se distingue des autres pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée par des progrès enregistrés dans un certain nombre de domaines ayant trait aux droits de l'Homme", lit-on dans le troisième rapport annuel du réseau, distribué mercredi au Caire. Le document a ajouté que ces progrès ont trait à la libération de plusieurs prisonniers politiques, à l'élargissement de la liberté d'expression et à la reconnaissance par l'Etat des graves violations des droits de l'Homme commises dans le passé, ainsi que l'indemnisation des milliers de victimes ou de leurs ayants droits. Le rapport, qui met la lumière sur la liberté d'association dans 14 pays des deux rives de la Méditerranée, a rappelé que la création d'une association au Maroc fait l'objet d'une simple déclaration préalable auprès de l'autorité administrative locale, précisant que seuls les tribunaux sont habilités à dissoudre une association. "Les associations indépendantes et dynamiques, y compris des organisations connues pour leurs fréquentes critiques des politiques et pratiques gouvernementales, tiennent une place non négligeable dans la société marocaine", se réjouit le réseau. Le réseau, qui fait état d'une augmentation sensible entre 2008 et 2009 des associations de la société civile, notamment celles opérant dans le domaine de la promotion des droits de la femme, a mis l'accent sur les recommandations formulées par le conseil des droits de l'Homme relevant de l'ONU dans le cadre de l'examen périodique universel en avril 2008, et qui avait souligné que "le Maroc avait réalisé des avancées importantes en matière de transition démocratique". Dans ses recommandations, le rapport appelle à encourager une participation efficiente des associations dans la vie publique et veiller à ce que les motifs de dissolution des associations soient conformes aux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Tout en rappelant "la situation politique et le cadre général de la démocratie et des droits de l'Homme au Maroc ", le réseau met l'accent sur l'attachement de la Constitution de 1996 aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus. Le document souligne que la constitution "garantit à tous les citoyens la liberté de circuler et de s'établir dans toutes les parties du territoire, la liberté d'opinion, d'expression, la liberté de réunion, la liberté d'association et d'adhésion à toute association syndicale et politique". Le 3ème rapport de 100 pages, qui a passé en revue la situation des ONGs opérant dans le domaine des droits de l'Homme dans les pays de la Méditerranée en 2009, ainsi que les progrès et les violations commises, a passé en revue les législations ayant trait notamment à la lutte contre le terrorisme et à la liberté d'expression.