Le Maroc a été désigné membre du comité chargé de l'installation du réseau international "World Heritage of Portuguese Origin" (WHPO), lors de la deuxième réunion internationale sur "le patrimoine mondial d'origine portugaise" qui a clos ses travaux mardi à Coimbra (centre du Portugal). Outre le Maroc qui représente les pays francophones, ce comité est composé de l'Angola, du Kenya, du Brésil et de l'Inde, a indiqué dans une déclaration à la MAP, M. Mohammed Kouam, président de l'Université Chouaib Doukkali (El-Jadida), à l'issue de cette rencontre. Le Maroc a été également représenté à cette réunion à laquelle ont pris part 23 pays, par MM. Aboulkacem Chebri, directeur du Centre des études du patrimoine luso-marocain, Boumdiene Tanouti, vice-président de l'Université Cadi Ayyad (Marrakech) et Azzeddine Karra, délégué régional du ministère de la culture à El-Jadida. Le réseau international "World Heritage of Portuguese Origin" se veut une plate forme de dialogue et un espace pour les échanges de vues et d'expériences au niveau mondial entre différentes institutions et gestionnaires de sites du patrimoine mondial d'influence portugaise. Il aura pour mission de promouvoir la coopération entre les pays possédant un patrimoine culturel, matériel et immatériel d'influence portugaise en mettant à leur disposition les instruments et les connaissances permettant de faciliter l'insertion de ce legs historique dans la liste du patrimoine de l'UNESCO. Le réseau sera également chargé de promouvoir la capacité des pays impliqués par la gestion intégrée et durable de leur patrimoine et fournir une information actualisée sur les lignes de financement destinées à des projets spécifiques. Le "WHPO" aura aussi pour tâche de garantir à tous les membres l'accès à une information documentaire historique, technique et scientifique, d'organiser des forums pour encourager les débats et l'échange d'informations sur les questions relatives au patrimoine d'influence portugaise ainsi que des sessions de formation continue à caractère technique et scientifique au profit des cadres techniques des pays représentés au sein du réseau. Pour préserver ce patrimoine commun, le Maroc avait créé en 1994 le Centre d'études et de recherches sur le patrimoine maroco-lusitanien (CPML), qui a pour principale mission d'Âœuvrer en étroite collaboration avec des partenaires portugais sur le patrimoine d'origine portugaise au Maroc et le patrimoine d'origine islamique au Portugal. En reconnaissance de ces efforts, l'UNESCO a inscrit El-Jadida (Mazagan) sur la liste du patrimoine universel en juin 2004. Le Maroc est le seul pays arabe ayant pris part à cette rencontre internationale dédiée à la préservation et à la réhabilitation du patrimoine d'origine portugaise. Cette réunion, organisée par l'Université de Coimbra en partenariat avec la Commission nationale portugaise pour l'UNESCO et l'Institut de gestion du patrimoine portugais en collaboration avec les ministères de la culture et du tourisme portugais, a été l'occasion d'identifier les défis auxquels est confronté ce legs historique et de définir les mesures à entreprendre pour la réhabilitation des sites de ce patrimoine mondial.