Les efforts du Maroc ont été focalisés tôt sur la consécration des fondements législatifs et institutionnels pour la lutte contre la corruption et la consolidation des valeurs de transparence dans la gestion de la chose publique, a indiqué, mardi à Amman, le ministre délégué chargé de la Modernisation des secteurs publics, M. Sâad Alami. Intervenant dans le cadre du congrès sur «la construction de partenariats stratégiques dans la région arabe pour faire face à la corruption», ouvert mardi, M. Alami a souligné que cet intérêt s'est amplifié depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI, à travers les réformes de fond initiées par le Royaume, dont la consolidation des bases d'un système national de transparence et de lutte contre la corruption. Le Maroc, a-t-il dit, a adopté en 1999 un cadre référentiel dans ce domaine consistant en «la charte de bonne gestion» qui repose sur l'élaboration d'une référence commune des services publics au niveau de la gestion, à travers la consécration d'une approche moderne pour la moralisation de l'administration. Il a aussi rappelé que le gouvernement a mis en place en 2005 un programme national général qui constitue un plan d'action à moyen terme et qui regroupe des mesures sectorielles relatives à la lutte contre la corruption, outre la sensibilisation et la sanction. Le Maroc est entré, la semaine dernière, dans une troisième phase depuis l'annonce par le gouvernement d'un plan d'action de lutte contre la corruption applicable à court terme (2010-2012), a-t-il relevé. Le congrès débattra, durant deux jours, de thèmes liés à la consolidation de la gouvernance, à la transparence et à la lutte contre la corruption dans les pays arabes. Cette rencontre prévoit de lancer, en clôture de ses travaux, une nouvelle initiative régionale de transparence et de lutte contre la corruption mise en oeuvre par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), au titre de la période 2010-2013, en partenariat avec plusieurs acteurs régionaux et internationaux. La délégation marocaine participant au congrès comprend notamment M. Abdelkader Chentouf, juge d'instruction chargé des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel de Salé et des représentants du Ministère chargé de la modernisation des secteurs publics, de l'Instance centrale pour la prévention de la corruption et de Transparency Maroc.