M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, a affirmé lundi soir à Casablanca avoir puisé la force et la liberté de pensée dans les Âœuvres du philosophe et historien de l'islam feu Mohamed Arkoun. M Azoulay, qui s'exprimait lors d'une cérémonie commémorative du quarantième jour du décès de ce grand nom de la pensée, a ajouté que les réflexions du disparu lui ont permis de se libérer au niveau intellectuel. Tout en regrettant le peu d'occasions de rencontres personnelles avec le disparu, M. Azoulay, Président de la Fondation Anna Lindh, a mis en avant la valeur intellectuelle des Âœuvres de Mohamed Arkoun qui a contribué pour beaucoup dans le rapprochement des civilisations et le dialogue des religions. Les autres témoignages prononcés lors de cette cérémonie, organisée en présence d'un parterre d'intellectuels, d'amis et de proches du disparu, connu pour son profond attachement à notre pays, ont insisté sur l'importance des contributions et de la réflexion de Mohamed Arkoun sur le registre de la pensée islamique, soulignant que cet illustre intellectuel n'a eu de cesse de plaider pour le dialogue des civilisations tout en s'opposant farouchement à toutes les formes de fanatisme et de discrimination idéologique ou ethnique. Les témoignages ont aussi relevé la démarche critique de Mohamed Arkoun et sa lecture approfondie du patrimoine, qualifiant sa disparition de grande perte pour la pensée arabe et universelle. Mohamed Arkoun, disparu à l'âge de 82 ans, était professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à l'Université de la Sorbonne (Paris III) depuis 1993. A son actif, plus d'une quinzaine d'ouvrages dont une compilation encyclopédique, sous sa direction, sur l'''Histoire de l'islam et des musulmans en France: Du Moyen-âge à nos jours''. Son livre ''Humanisme et Islam: Combats et propositions'' a été réédité par la maison d'édition marocaine Marsam en 2006. Mohamed Arkoun, qui a développé la discipline ''Islamologie appliquée'' dans diverses universités européennes et américaines, a formé et initié plusieurs générations d'étudiants aux recherches sur la civilisation arabo-islamique, notamment en France et au Maroc.