Le Maroc s'est engagé à multiplier des stratégies efficientes visant à préserver son patrimoine hydrique et renforcer le développement durable, a affirmé, le président de l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, M. Farissi Serghini. S'exprimant, lundi à Fès, à l'ouverture des travaux d'une rencontre sur " les ressources en eau" initiée dans le cadre du programme hydrologique international (PHI) de l'UNESCO, M. Farissi a tenu à préciser que le Royaume "ne ménage aucun effort pour mettre au point des méthodes bien adaptées à une gestion rationnelle de l'eau, en tenant pleinement compte des exigences et interactions sociales". Et de rappeler qu'il a été procédé en 2009 à la mise en oeuvre de programmes intégrés qui reposent principalement sur la stratégie de l'eau, et ce en vue de renforcer le développement durable. Le Maroc, a-t-il poursuivi, a également lancé un processus participatif de préparation d'une charte nationale de l'environnement et du développement durable qui marque la volonté de faire de la gestion de l'environnement et du développement durable une priorité politique à tous les niveaux. Le président de l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah a, par ailleurs, mis en exergue l'importance de cette rencontre internationale qui a pour mission, en premier lieu, d'améliorer les bases scientifiques et technologiques sur lesquelles peuvent se fonder des méthodes de gestion rationnelle des ressources en eau respectueuses de l'environnement. De son côté, le représentant du PHI de l'UNESCO, M. Demuth Siegfried a fait savoir que l'objectif de cette rencontre est de présenter les résultats du programme de recherche de UNESCO FRIEND 2010 qui a impulsé une interaction entre la coopération internationale et les besoins locaux et régionaux. L'objectif de cette manifestation est d'examiner les avancées des techniques analytiques et les processus hydrologiques ainsi que les améliorations apportées à l'évaluation de la variabilité de la ressource en eau et des impacts des modifications environnementales, a-t-il indiqué. Et d'ajouter que cette conférence donnera une grande priorité à l'établissement des liens avec des programmes internationaux et avec les disciplines voisines de l'hydrogéologie, l'écohydrologie et la climatologie. Initiée conjointement par la Faculté des sciences techniques de Fès relevant de l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah et l'UNESCO, cette rencontre internationale de cinq jours (25-29 octobre) connaît la participation d'éminents universitaires et experts internationaux. Parmi les thèmes qui seront débattus figurent entre autres, "la sécheresse climatique au Maroc en relation avec l'Oscillation Nord Atlantique", "les études révisionnelles des risques de contamination par les métaux lourds dans la région de Fès", "la Modélisation et spatialisation de la sensibilité à l'érosion du bassin versant ", " les techniques de conservation des eaux et des sols dans les zones arides et semi-arides de la Tunisie", " l'éco-urbanisme et éco-hydrologie", et " l'impact climatique et anthropique sur le fonctionnement hydrogéochimique du lac Ifrah du Moyen Atlas marocain".