12). Lors d'une rencontre avec la presse, le ministre a indiqué que ce plan adopté par le dernier conseil de gouvernement, s'inscrit dans le cadre de la politique à laquelle a adhéré le Maroc au cours des dernières années pour lutter contre la corruption. Ce plan s'inscrit en droite ligne de la stratégie générale du gouvernement visant à moraliser la vie publique et à consacrer les principes de transparence dans la gestion de la chose publique. Les dispositions contenues dans ce plan ont été sélectionnées par le comité interministériel chargé de l'activation et de la mise en Âœuvre du programme gouvernemental en matière de prévention et de lutte contre la corruption, a-t-il dit, précisant que ce comité a travaillé sur la base d'une approche participative à travers la coordination avec l'instance centrale de prévention de la corruption. Le plan d'action gouvernemental de lutte contre la corruption comprend 43 mesures horizontales, a ajouté M. Sâad El Alami, notant que des mesures sectorielles spéciales en matière de prévention et de lutte contre la corruption seront applicables dans les différents départements ministériels. Il a, de même, donné un aperçu sur les grands axes de ce plan portant sur l'établissement de rapports basés sur la transparence entre l'administration et les usagers à travers l'amélioration de l'accueil dans les administrations publiques et les collectivités locales, la consécration des valeurs de transparence et de mérite au sein de l'administration et le renforcement des mécanismes de contrôle interne au sein des administrations publiques. Les mesures concernent aussi l'adoption d'un mécanisme d'évaluation annuelle des résultats réalisés en matière de prévention et de lutte contre la corruption et la création d'un centre national d'évaluation des politiques publiques. Le plan met l'accent également sur le renforcement de la transparence dans le domaine de la gestion financière et des marchés publics par le biais du renforcement des principes de base de la gestion des fonds publics, la poursuite de la révision de l'arsenal juridique relatif à la prévention et la lutte contre la corruption à travers notamment l'encouragement de la dénonciation des actes de corruption, la garantie de la protection juridique des victimes, des témoins, des experts et des dénonciateurs. Le ministre a également évoqué les répercussions négatives du phénomène de la corruption sur la société et l'économie nationale ainsi que sur le rythme de développement de l'économie, précisant que la corruption coûte à l'Etat près de 2 pc du PIB.