Le projet de programme gouvernemental relatif à prévention et la lutte contre la corruption vise à moraliser la vie publique et à consacrer les principes de transparence et d'honnêteté dans la gestion de la chose publique, a souligné jeudi le ministre délégué chargé de la modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Saâd Alami. Ce projet s'articule autour de six grands axes, à savoir l'instauration de relations transparentes entre administration et usagers, la consolidation des valeurs d'honnêteté et de mérite dans l'administration et le renforcement des mécanismes de contrôle au sein des administrations publiques, a précisé M. Alami dont les propos sont rapportés par M. Khaled Naciri, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du Premier ministre, M. Abbas El Fassi. Ces axes, a-t-il ajouté, portent également sur le renforcement de la transparence en matière de gestion financière et des marchés publics, la poursuite de la réforme du dispositif juridique relatif à la prévention de la corruption et l'encouragement de la coopération aux niveaux national et international dans ce domaine. Le ministre a rappelé que la commission ministérielle, créée sur décision du Premier ministre le 7 décembre 2009 en vue d'actualiser et d'assurer le suivi du programme gouvernemental dans le domaine de la protection et de la lutte contre la corruption, a pris des mesures pratiques et tangibles dans ce domaine suivant un planning précis et applicable sur le court terme. Le projet de programme comprend aussi des mesures d'accompagnement destinées à favoriser les conditions de son succès et l'implication de l'ensemble des acteurs dans sa mise en œuvre, à travers l'élaboration d'un projet de charte nationale de prévention et de lutte contre la corruption, a expliqué M. Alami. Il s'agit aussi de réglementer la coopération et de développer la coordination entre les services publics et les instances intervenant dans ce domaine, outre le soutien à l'Instance centrale de prévention de la corruption en tant qu'institution spécialisée en la dotant des moyens nécessaires pour qu'elle puisse accomplir pleinement sa mission. Selon le ministre, la commission a adopté, durant toutes les phases de ses travaux, une approche participative dans la préparation du projet de programme gouvernemental précité, en concertation avec l'Instance centrale. Cette approche a ainsi permis de généraliser les conclusions de la commission à tous les départements ministériels en vue d'en approfondir l'étude et de recueillir leurs avis, a souligné M. Alami qui a salué à cet égard la contribution des départements gouvernementaux à l'enrichissement du projet.