La présidente de la chambre tchèque des députés, Mme Miroslava Nemcova a réitéré à Prague le soutien de son pays à la proposition marocaine d'autonomie dans les provinces du sud. Recevant, M. Mohamed Rachid Idrissi Kaïtouni, dans le cadre d'une visite d'adieu au terme de sa mission en tant qu'ambassadeur du Maroc en République Tchèque, Mme Nemcova a formulé le voeu que la question du Sahara puisse trouver un règlement dans la cadre des Nations Unies, ce qui est de nature à préserver les intérêts de l'Europe et du Maghreb, indique un communiqué de l'Ambassade du Maroc à Prague, parvenu jeudi à la MAP. Elle a également fait part de sa volonté de contribuer à la création d'un groupe d'amitié parlementaire entre les deux pays, se félicitant de la détermination du Maroc à consolider davantage les principes de respect des droits de l'Homme et à promouvoir le statut de la femme. La responsable tchèque s'est dite, d'autre part, disposée à favoriser l'échange de missions visant le renforcement des relations économiques et commerciales entre les deux pays amis, soulignant que Rabat et Prague "pourraient s'engager en donnant corps au statut avancé du Maroc avec un des pays de l'UE". Pour sa part, M. Idrissi Kaitouni a mis en lumière les avancées pertinentes dans les domaines des droits de la femme et de la famille conformément aux directives de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que les mesures prises dans ces domaines et dans d'autres, tels que les droits de l'Homme, le développement humain et la bonne gouvernance "font du Maroc l'un des pays pionniers à l'échelle arabo-musulmane et africaine". Il s'est également félicité de la position "positive" de la République tchèque à l'égard de la cause nationale, mettant l'accent sur la dynamique enclenchée, au niveau international, par la proposition marocaine. Prenant part à cette rencontre, le chargé d'affaires près l'Ambassade du Maroc à Prague, M. Benacher Marchiche a souligné que les populations sahraouies à Tindouf en territoire algérien souffrent à l'intérieur d'une "prison à ciel ouvert où elles sont privées de leur droit humain de libre circulation et de liberté d'opinion". M. Marchiche a également mis l'accent sur les graves violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, illustrant ses propos par le cas du militant sahraoui, M. Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, enlevé récemment et emprisonné par le Polisario et par la police militaire algérienne pour avoir exprimé ouvertement son soutien au plan d'autonomie.