Les mesures d'atténuation du changement climatique au Maroc ciblent plusieurs secteurs et reposent essentiellement sur la Stratégie nationale de l'Energie lancée en 2008, a affirmé un responsable marocain. "Ces mesures d'atténuation qui sont liées à de nombreux secteurs, tels l'industrie, le transport, le bâtiment entrent dans le cadre de la stratégie de l'énergie qui vise, entre autres, la sécurité d'approvisionnement et la disponibilité et l'accès généralisé à l'énergie”, a déclaré à la MAP, Mme Fatima Sbai, Chef de service Environnement au Département de l'Energie et des Mines. La stratégie nationale de l'énergie se propose également la maîtrise de la demande, la stimulation de l'offre en énergie créatrice d'emplois, l'appropriation des technologies avancées et la promotion de l'expertise, ainsi que la préservation de l'environnement de la sécurité et de la santé des citoyens, a-t-elle rappelé. Mme Sbai, qui participe au 7-eme Forum africain pour le Développement (ADF VII) qui se tient actuellement à Addis-Abeba, a mis l'accent sur les orientations stratégiques adoptées par le Département de l'Energie et des Mines portant en particulier sur la mise en place d'un mix électrique optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs (charbon), l'efficacité énergétique érigée en priorité nationale, la mobilisation des ressources nationales, l'intégration régionale, l'équilibre entre la production nationale et les importations, et la mise en Âœuvre d'un pacte national pour le développement durable. Elle a également fait savoir que parmi les mesures d'atténuation dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc, figurent, notamment, le programme intégré de production électrique éolienne qui permet d'éviter l'émission de 5,6 millions de tonnes de CO2 par an ainsi que le grand projet intégré de production électrique solaire. Ce grand projet, a-t-elle poursuivi, fait partie intégrante des projets structurants visant la mobilisation des ressources nationales en énergies renouvelables et la préservation de l'environnement. Il permettra aussi d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an, a-t-elle expliqué. L'efficacité énergétique au Maroc est considérée aujourd'hui comme une quatrième énergie après les énergies fossiles, les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire, a tenu a préciser Mme Sbai, notant que le Royaume oeuvre pour réaliser une économie de 15 pc de sa consommation énergétique à l'horizon 2030 par une meilleure utilisation de l'énergie dans tous les domaines d'activité économique et sociale. Et d'ajouter que l'efficacité énergétique est hissée au rang de priorité nationale dans tous les secteurs économiques et sociaux pour mieux utiliser et maîtriser la demande d'énergie dans ses différents usages. Mme Sbai a, par ailleurs, rappelé que son département a conclu plusieurs conventions de partenariat avec différents ministères et d'autres acteurs majeurs œuvrant dans le secteur énergétique nationale, le but étant d'introduire de manière durable les techniques d'efficacité énergétique au niveau de tous les programmes de développement sectoriels. Ces conventions ambitionnent d'encourager les entreprises industrielles à recourir à des énergies renouvelables et à la cogénération, de généraliser les audits énergétiques au niveau des PME-PMI, d'élaborer un code d'efficacité énergétique dans le bâtiment prévoyant le développement des chauffe-eau-solaires, de généraliser l'usage des lampes à basse consommation et d'utiliser des équipements adaptés au niveau de l'éclairage public.