L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) a organisé, récemment à Rabat, une formation sur l'analyse du renseignement financier, indique un communiqué de la Primature. Cet atelier, qui a mis l'accent sur le traitement opérationnel des déclarations de soupçons, a bénéficié à une vingtaine de participants représentant les Cellules de renseignements financiers (CRF) du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie. S'exprimant à l'occasion de l'ouverture de cette formation, le président de l'Unité du traitement du renseignement financier (UTRF), M. Hassan Alaoui Abdallaoui, a rappelé les progrès réalisés par le Maroc en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ainsi que les efforts entrepris récemment pour améliorer davantage la conformité du dispositif marocain aux standards internationaux en la matière, rapporte la même source. Pour sa part, l'ambassadeur du Canada au Maroc, M. Christopher Wilkie, a souligné l'importance du renforcement des capacités opérationnelles des structures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, notamment des CRF, et de l'engagement de son pays à contribuer aux efforts de formation dans la région de l'Afrique du Nord. Les CRF sont chargés de recevoir des déclarations de soupçons de la part d'institutions et de professions du secteur privé énumérées dans la loi LAB, c'est à dire des informations concernant des opérations qui pourraient révéler des cas de blanchiment ou de financement du terrorisme, d'analyser ces informations et de les transmettre, le cas échéant, aux autorités compétentes aux fins de poursuites pénales. Cet atelier, tenu du 4 au 8 octobre avec le soutien du Gouvernement canadien et de l'UTRF du Maroc, a permis aux participants de mieux appréhender les techniques d'analyse et les sources d'information, de connaître les moyens et les instruments à la disposition des CRF et d'acquérir les bases nécessaires à la rédaction de rapports d'analyses détaillés, précise le communiqué. La mise en oeuvre de cette activité a été assurée par le Programme mondial contre le blanchiment d'argent, le produit du crime et le financement du Terrorisme (GPML) de l'UNODC et a vu la participation d'experts du Liban, de l'Espagne et de l'UNODC.