L'émission obligataire d'un montant de 1 milliard d'euros, réalisée avec succès, mardi, par le Maroc sur les marchés financiers européens démontre que les investisseurs sont attirés par ce pays "stable" dans un marché de la dette "volatil", estime l'analyste Frédéric Gabizon, de la banque HSBC France. "Pour les investisseurs, le Maroc offre une signature rare, qui leur semble stable dans un marché de la dette actuellement volatil", affirme M. Gabizon, cité mercredi par les médias français. "Le Maroc a bénéficié de sa proximité avec la zone euro", avec laquelle il réalise 80 pc de ses échanges commerciaux, a expliqué Frédéric Gabizon, notant que les investisseurs ont également été attirés par "sa croissance économique et ses fondamentaux maîtrisés, trouvant ainsi une source de diversification". Après trois ans d'absence sur les marchés internationaux, le Maroc a levé 1 milliard d'euros sur des obligations à 10 ans (libellées en euros). L'opération a suscité une "forte demande" qui a atteint "plus de 2,3 milliards", rappelle-t-on. Les obligations devraient porter un coupon compris entre 4,5 et 4,625 pc. La presse française a mis l'accent sur la diversité géographique des souscripteurs, provenant notamment d'Afrique (plus de 20 pc), d'Amérique du Nord (10 pc), du Moyen-Orient (près de 8 pc), de France (plus de 6 pc) et d'Asie (6 pc). Le Maroc est parvenu à finaliser l'opération à un taux de 200 points de base au-dessus du swap, c'est-à-dire le taux de référence pour la même échéance, soit "mieux que plusieurs Etats de la zone euro", estime-t-on.