La France suit avec attention la situation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, séquestré à Tindouf par le polisario à son retour du Maroc où il avait soutenu le plan d'autonomie proposé par le Royaume pour résoudre la question du Sahara. "Nous suivons la situation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud avec attention", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, M. Bernard Valero. C'est la première réaction officielle du gouvernement français face à cette violation des droits de l'homme dénoncée par le Maroc qui a saisi l'ONU et l'Union européenne pour qu'elles interviennent auprès des autorités algériennes en vue d'obtenir la libération de Ould Mouloud. Le Maroc avait appelé le secrétaire général des Nations Unies et l'Union européenne à intervenir, de toute urgence, auprès de l'Algérie pour l'inciter à assumer ses responsabilités quant à la protection de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et des membres de sa famille et ses proches contre les représailles en cours par le "polisario". En plus de cette réaction officielle, l'enlèvement de l'ancien inspecteur général de "la police du polisario" a suscité en France un mouvement d'indignation et de solidarité au niveau de la société civile. Un collectif de juristes et de professeurs d'université a notamment mis en place à Paris un comité de vigilance et de soutien pour défendre le cas et faire pression sur Alger pour obtenir la libération de Ould Sidi Mouloud.