Le Maroc a appelé à accorder un "intérêt tout particulier" au continent africain qui ne dispose pas de moyens pour lutter efficacement contre la déperdition de ses ressources biologiques et son patrimoine. "Un intérêt tout particulier doit être accordé au continent africain qui regorge d'immenses réserves biologiques et qui malheureusement ne dispose pas de moyens pour lutter efficacement contre la déperdition de ses ressources biologiques et son patrimoine”, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, lors de la réunion de haut niveau à New York sur la biodiversité, tenue en marge du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). M Fassi Fihri a estimé "indispensable d'instaurer un régime international sur le partage équitable des bénéfices découlant de l'utilisation des ressources biologiques et génétiques, qui garantisse les intérêts des pays en développement disposant de ressources biologiques et génétiques importantes". Il a, en outre, appelé la "communauté des donateurs” à concrétiser ses engagements en matière de financement et à augmenter les ressources financières pour aider les pays en développement à mettre en œuvre les objectifs de la Convention sur la diversité biologique (CDB). "Nous devons également faciliter l'accès aux Fonds et Mécanismes de financement existants et en même temps chercher des solutions alternatives innovantes, telles que les mécanismes de financement innovants, pour se donner les moyens de mettre sur pied et appliquer des stratégies intégrées centrées sur le développement durable et son pilier principal, la protection de l'environnement et la préservation de la diversité biologique, tout particulièrement”, a noté le ministre. M. Fassi Fihri a également souligné la nécessité de préserver la nature pour les générations actuelles et futures et de promouvoir une coopération internationale efficace, agissante et solidaire pour protéger l'environnement et préserver la diversité biologique "conformément à nos engagements et à l'obligation qui nous incombe". A cet égard, a-t-il ajouté, "une mise en oeuvre effective et concertée des dispositions des trois Conventions de Rio, respectivement afférentes aux changements climatiques, à la lutte contre la désertification et à la biodiversité s'impose”. Il a, par ailleurs, souligné que "nous appuyons le projet de constitution d'une plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), ainsi que la constitution rapide d'un Réseau d'observation de la biodiversité". Pour le ministre, il sera possible de ralentir le rythme de la perte de la diversité biologique et d'inverser cette tendance si la communauté internationale se mobilise pour prendre les bonnes décisions et suivre les politiques adéquates et agisse dans le cadre d'une vision globale, cohérente et intégrée, répondant aux aspirations des uns et des autres et permettant de préserver notre planète pour les générations futures", se félicitant de voir que "notre volonté commune et notre détermination à préserver la biodiversité constituent un atout pour arriver à cette fin et trouver des réponses à ce défi". Il a, dans ce sens, souligné la nécessité de "saisir l'opportunité que nous offre la 10è Conférence des parties sur la diversité biologique (Nagoya, Japon, 18-29 octobre 2010), pour prendre des décisions fondamentales, notamment la définition d'un cadre stratégique et du programme de la prochaine phase de mise en œuvre de la Convention, tout en dressant le bilan des progrès accomplis par les parties”.