L'ouverture à l'urbanisation de nouvelles zones à Taza et sa périphérie peut accroître le poids des marges urbaines dans la ville et accroître les difficultés de gestion en matière d'équipements, selon une vision d'une étude du Schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) de la ville de Taza à l'horizon 2035. La forte pression actuelle sur le capital foncier de la ville est partie pour durer encore, en l'absence d'une alternative foncière, selon l'étude, établie par un cabinet d'architecture et d'urbanisme à Rabat et qui a été examinée au cours d'une précédente réunion tenue sous la présidence du gouverneur de la province . Dans une conjoncture de forte pression d'urbanisation, le risque d'une psychose de pénurie de terrains est grand, et peut se traduire par des dérapages, selon l'étude, qui relève que la situation foncière à Taza est contraignante. En effet, en plus de la topographie difficile, le foncier public disponible couvre seulement 94,5 ha (3,8 PC), le foncier privé possède 205,50 ha (8,2 PC) et les terrains non urbanisables ont une superficie globale de 1.150 ha, soit 46 PC. Quelque 68,8 Pc de terrains publics urbanisables disponibles relèvent du domaine militaire, et près du cinquième (19 PC) appartient aux Habous (18 Ha), selon la même source, qui se réfère aux données du Plan d'aménagement (PA) en vigueur. La consistance des autres terrains publics est insignifiante avec 9 ha de foncier domanial et 2,5 ha de foncier communal. La requalification en cours du centre ville de Taza risque d'entraîner une flambée des prix, fait remarquer la même source, qui estime que toutes les évolutions en cours peuvent compromettre la vocation de Taza en tant que ville accessible pour les salariés et limiter son pouvoir d'attraction économique. A ce niveau, le marché de travail à Taza est dominé par les salariés de l'administration (31,4 PC des actifs occupés) suivi du secteur industriel. L'étude propose de relever les défis de renouvellement des réserves foncières, de lutte contre l'habitat insalubre et l'habitat qui menace ruine , de maîtrise de l'étalement urbain, de régulation du renouvellement urbain, de l'élargissement du marché de travail et de la consécration du développement durable. Selon l'étude, le profil futur de Taza à l'horizon 2035 sera un profil démographique plus équilibré avec 214. 500 habitants et un taux d'accroissement moyen annuel perspectif de l'ordre de 1,25 PC. Le profil social sera moins contrasté en passant par la restructuration du parc de logement, le développement des services de proximité, l'élargissement du marché de travail, et l'émergence de pratiques spatiales saines. Le profil économique sera moins fragile avec le redéploiement du tissu économique et la diversification et ramification du secteur tertiaire. Un profil urbanistique sera mieux soigné avec, selon l'étude, l'émergence d'un Grand Centre Ville, l'accompagnement de la restructuration urbaine, le développement de la mixité sociale, la maîtrise de l'étalement urbain et une attention particulière au patrimoine urbain. Toutefois, le secteur commercial occupe une place importante en raison du nombre d'emplois qu'il offre à l'activité informelle. S'agissant du parc de logement, son évolution s'est profilée au cours des dernières décennies et son état actuel comporte des signes avant coureurs d'un certain nombre de tendances qui se ramènent , entre autres, à une diversification accrue des types de logements, à une percée du secteur privée de nature à encourager l'exploration de nouveaux créneaux , à l'auto construction et à la densification des tissus urbains.