Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du "polisario", a revendiqué le droit des sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf de décider de leur sort en toute liberté, un droit qui leur est confisqué par les dirigeants du "polisario". Dans les camps, il existe un black-out total sur la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, a-t-il affirmé, dans un entretien publié par le journal électronique espagnol "El Imparcial", soulignant que les séquestrés sont en droit de prendre connaissance de ce plan. Les sahraouis sont également en droit d'exprimer leur position en toute souveraineté et en toute liberté, loin de la tutelle qui leur est imposée par les chefs du "polisario", a indiqué Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Il a appelé de ses voeux que les sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf "soient informés de ce qui se passe et qu'ils puissent décider de leur sort librement", car "ce sont les familles sahraouies qui souffrent à Tindouf et non pas les dirigeants du "polisario" qui vivent dans le confort. Interrogé sur le règlement de la question du Sahara, il a affirmé que le jour où l'Algérie décide de résoudre ce problème, ce conflit n'aurait plus lieu. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud avait été enlevé en 1979 avec les membres de sa famille et conduit par la force vers les camps de Tindouf. Début août, il avait annoncé, lors d'une conférence de presse à Smara, son intention de regagner les camps de Lahmada pour défendre la proposition marocaine d'autonomie.