Quelque 168 fours traditionnels ont été déjà démolis (138 à Aïn Nokbi et 30 à Sahrij Gnaoua) dans le cadre de l'opération de transfert des potiers de la ville de Fès au village artisanal Benjellik, apprend-on vendredi auprès des autorités locales. Dans le cadre de cette opération, destinée à mettre fin à la pollution atmosphérique générée notamment par le secteur artisanal de poterie, 54 unités ont été démolies dans la zone d'Aïn Nokbi et 18 à Sahrij Gnaoua, qui abrite les derniers fours traditionnels. La même source précise que 40 unités sont déjà construites ou en cours de l'être sur le site de Benjellik et 75 plans de construction sont validés et remis à leurs porteurs, alors que 20 autres sont en cours d'instruction. Cette opération, accompagnée de près par les autorités locales, la délégation de l'artisanat et ses partenaires (banques), a pour objectif de débarrasser la médina de Fès de toutes les activités polluantes et de doter les potiers et artisans de zellige de moyens modernes de production pour augmenter leur productivité, améliorer leurs conditions de travail et leurs revenus et les appuyer, entre autres, en termes d'équipement en fours à gaz pour accroître le rythme des investissements et réduire l'impact sur l'environnement. Le nouveau village artisanal de Benjellik est doté de toute l'infrastructure nécessaire à la modernisation de ce secteur (routes, eau, électricité, éclairage public, à). Le coût de réalisation de ce projet (27 ha) s'élève à 33 millions de dirhams, financé par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (12 MDH), le secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat (2,7 MDH), la coopérative des Patrons Potiers de Fès (10 MDH), la région de Fès-Boulemane (1,78 MDH), la commune urbaine de Fès (1 MDH) et la direction régionale de l'Equipement et des transports (5,8 MDH).