Le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), M. Nabil Benabdellah, a appelé, jeudi soir à Casablanca, à l'ouverture d'une véritable discussion sur le mode de scrutin loin de tout calcul politicien. Lors d'une rencontre ouverte organisée par le parti sur le thème "Une nouvelle génération de réformes pour le Maroc de la démocratie'' M. Benadellah a insisté sur la nécessité d'ouvrir ce débat pour élaborer une vision nouvelle et ouverte sur le mode de scrutin à même de rehausser le taux de participation dans les consultations électorales. Abordant la question des alliances des partis, le secrétaire général du PPS a plaidé pour la constitution d'un front de gauche fort pour une large mobilisation au sein de cette sensibilité politique, soulignant au passage qu'une alliance de gauche ne peut que renforcer la "Koutla démocratique". "Il n'existe pas de contradiction entre la Koutla et la gauche'' a-t-il dit à ce propos. Le PPS reste ouvert sur toutes les sensibilités qui croient en la démocratie et la modernité, a-t-il poursuivi annonçant que son parti entreprendra, à partir de la prochaine rentrée politique, de nouvelles initiatives en direction des composantes de la gauche. Pour ce qui est de la situation générale et des évolutions qu'a connu le pays durant la dernière décennie, M. Benaddellah a fait savoir que le royaume a connu un changement profond et réalisé de nombreux acquis dans plusieurs domaines notamment l'égalité des deux sexes, les droits de l'homme et la réconciliation avec le passé à travers l'expérience de l'Instance équité et réconciliation. Le Maroc, a-t-il poursuivi, a ouvert de grands chantiers structurants et déployé des efforts notables pour le développement régional sans oublier l'évolution qu'a connu le champ culturel (promotion de la culture amazigh notamment). Selon lui il est important d'aller encore de l'avant dans le processus de réforme pour améliorer la compétitivité de l'économie nationale et garantir une croissance spatiale égale. "Le Maroc a besoin que toutes ses forces s'allient autour d'une nouvelle génération de réformes'', a-t-il dit. Après avoir souligné que la préoccupation sociale est devenue davantage présente dans les politiques publiques, M. Benabdellah a estimé que le côté social n'a pas connu le même développement que celui enregistré dans d'autres secteurs. M. Benabdellah a également fait référence à la persistance de certains phénomènes (corruption) et de certaines carences dans quelques secteurs comme l'administration, la santé, l'enseignement ou la culture.