Le groupe de flamenco "Almainova" et la chanteuse marocaine Tachinouite ont enflammé, jeudi soir, le public lors d'une soirée de la 6-ème édition du festival méditerranéen de la ville d'Al Hoceima qui célèbre cette année la communion entre les peuples et le dialogue des cultures. -ES: Said Youssi- La vingtaine de danseuses du groupe espagnol "Almainova", ancrées dans la tradition de l'art de flamenco, ont impressionné les milliers d'aficionados qui ont pris d'assaut la place Mohammed VI par des danses généreuses et rythmées emportant la foule à la découverte d'un art ibérique plein d'authenticité. En danseuses stylisées, très techniques et présentes sur les planches mais aussi plein d'enthousiasme et de fraîcheure, les danseuses du groupe ont su imposer au public houceimi, toujours fidèle et bienveillant, le respect par des gestes et des postures subtiles et fougueux. Tout au long du concert, le groupe des jeunes danseuses, variant les habits et couleurs au gré des spectacles, a emporté par des claquements de doigts et des coups de talon flamenco les mélomanes du festival d'Al Hoceima d'un univers à l'autre. La quatrième soirée du festival d'Al Hoceima a été également l'occasion pour le public d'apprécier les rythmes et chants venus de la région de Souss grâce à une belle prestation de la célèbre chanteuse amazighe Aicha Tachinouite et son groupe de danseuses qui n'ont pas démérité en mettant le feu à la place abritant la scène du festival. Comme d'accoutumée, Aicha Tachinouite a mêlé chants et danses orchestrant à merveille ses danseuses et musiciens brossant un tableau folklorique formidable. Au cours de cette soirée, le groupe Sefax, représentant la jeune génération de chanteurs amazighs imprégnés de styles musicaux européens et américains, a été aussi de la partie. Dans le cadre de l'ouverture du festival méditerranéen d'Al Hoceima sur les communes de la province, la troisième journée a connu l'organisation d'une soirée à Bni Boufrah. L'association organisatrice a programmé une série de concerts dans plusieurs communes à savoir Imzouren, Bni Houdeifa, Bni Boufrah et Ajdir. Pendant la journée, les invités du festival ont été conviés à délecter la sardine grillée de la perle bleue, l'objectif étant de consacrer dans les prochaines éditions une journée dédiée spécialement à ce produit local réputé pour sa qualité et son goût. Initié par l'Association Rif pour la Solidarité et le Développement (ARID), la 6-édition du festival méditerranéen, ouverte lundi dernier, s'inscrit dans la continuité de précédentes éditions et nourrit l'ambition de "transformer pour la première fois son caractère local et national en une vocation internationale". Consciente du rôle éminent joué par le festival dans le domaine de développement et d'animation à Al Hoceima, l'Association "ARID" a envisagé cette année d'élargir et diversifier les activités de cette manifestation et à transformer pour la première fois son caractère local et national en une vocation internationale. Le festival d'Al-Hoceima n'est pas le fruit du hasard mais l'aboutissement d'une longue et mure réflexion qui a conduit à la création d'un événement à la fois culturel, artistique et sportif digne de la ville et de sa région, indique-t-on. Le dialogue constitue "une passerelle solide qui sert à consacrer une culture de solidarité et d'alliance entre les peuples, les cultures et les civilisations", ont tenu à préciser les initiateurs, qui rappellent que "l'attachement du Festival d'Al Hoceima à l'esprit méditerranéen, résulte du fait que la Méditerranée n'est pas seulement un marché destiné aux échanges de marchandises, mais il constitue également un espace ouvert à la création, à la créativité, au dialogue et aux interactions".