Le directeur général de l'Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, M. Abdelkébir Alaoui Mdaghri, a souligné, vendredi à Rabat, la nécessité d'adopter "une politique positive, globale et méthodique", axée sur les domaines de la vie civile dans les territoires palestiniens occupés et dans la ville d'Al Qods, en particulier. Intervenant lors des travaux de la réunion africaine des Nations unies pour la Palestine, M. Alaoui Mdaghri a affirmé que les efforts de paix, entrepris pour mettre fin à l'occupation d'Al Qods et en faire la capitale de l'Etat palestinien indépendant et instaurer la paix entre les peuples palestinien et israélien, ne sont pas antinomiques avec la mise en oeuvre d'une politique internationale et arabo-islamique à vocation pacifique et humanitaire destinée à atténuer les souffrances des Maqdessis. Il a insisté, à ce propos, sur l'impératif de leur assurer les services nécessaires et garantir le minimum requis d'une vie digne, en dépit de l'occupation israélienne. L'expérience de l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, enregistrée ces dernières années, sous les hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, confirme non seulement l'efficacité de cette politique, mais aussi sa convergence avec les attentes de la population, a-t-il relevé, précisant qu'il s'agit d'une politique pertinente contribuant à contrecarrer les tentatives de judaïsation et qu'elle est d'un grand apport pour relever le moral des habitants d'Al Qods et leur faire sentir que "nous sommes à leurs côtés et que nous appuyons leur résistance". M. Alaoui Mdaghri a indiqué que l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a mis en Œuvre cette politique, financée par les pays arabes et musulmans, en collaboration avec la société civile maqdessie, précisant que l'agence a pu réaliser de nombreux projets, bien qu'étant circonscrits à des domaines déterminés. Grâce à cette politique, a-t-il ajouté, la société maqdessie coopère actuellement de façon efficace avec l'Agence. Il a ainsi mis en relief les efforts déployés par l'Agence dans les domaines du logement, de l'éducation, de la santé, de la culture, des activités de jeunesse et de soutien social, ainsi que la restauration de mosquées, de monuments et de différents autres édifices. La politique arabo-musulmane relative à la question d'Al Qods se décline sous deux aspects, l'un politique et l'autre civil, a-t-il poursuivi. Le premier aspect, a-t-il relevé, se manifeste à travers le rôle assuré par le Comité Al Qods dans les domaines de la coordination, l'impulsion, la supervision et le suivi de la question de la ville sainte dans les instances internationales, activités qui font l'objet de rapports soumis au sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Le deuxième aspect a trait à la mise en Œuvre de cette politique sur le terrain par le biais de l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, et ce conformément aux hautes orientations du Président du Comité Al Qods, a-t-il ajouté. Faisant état de nombreux obstacles qui entravent la conduite de cette politique, il a cité, entre autres, les divisions inter-palestiniennes, la partialité manifeste relevée au plan international en faveur du côté israélien et les engagements non honorés par les pays arabes et islamiques concernant les projets élaborés par l'Agence de Bayt Mal Al-Qods Acharif. M. Alaoui Mdaghri a, à cet égard, appelé à la nécessité de soutenir la politique arabo-musulmane dans le domaine de la vie civile, qui a sous-tendu la création du Comité Al Qods, en exhortant les Etats non-arabes et non-musulmans à adhérer à cette politique afin de lui conférer une dimension internationale et conforter l'aide humanitaire apportée aux Maqedessis. Il a également préconisé d'appuyer le comité d'Al Qods en tant qu'organe d'exécution chargé de la mise en Œuvre des projets à caractère humanitaire et pacifique au sein d'Al Qods, et ce en coopération avec toutes les composantes de la société civile locale. D'autre part, les différents intervenants ont traité de la question d'Al Qods en tant que question primordiale dans les négociations israélo-palestiniennes, mettant en exergue la place particulière qu'occupe la ville sainte à travers le monde, en tant que symbole pour les trois religions célestes. Ils ont, par ailleurs, déploré que les différents gouvernements israéliens n'ont pas saisi que la perpétuation de l'occupation de la Ville Sainte a grandement contribué à alimenter les sentiments de rejet et de rancŒur nourris par les arabes et des les musulmans à l'encontre d'Israël. Après avoir souligné que la question d'Al Qods se trouve au cŒur du conflit palestino-israélien, les intervenants ont affirmé qu'aucun progrès ne peut être réalisé dans le processus de paix sans le règlement de cette question du fait de la sacralité que revêt ce lieu saint. Organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, relevant de l'ONU, cette réunion de deux jours connaît la participation des représentants des Etats membres des Nations unies, d'organisations intergouvernementales, d'organismes du système des Nations unies et de la société civile. Cette réunion s'assigne pour objectif de renforcer le soutien et l'engagement de la communauté internationale et notamment, des pays africains, en faveur de la concrétisation d'une solution globale, juste et durable à la question de la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies et de débattre du statut de la Ville Sainte d'Al Qods, de sa symbolique religieuse et culturelle et de la place centrale qu'elle occupe dans toute solution du conflit arabo-israélien.