La forte dynamique de développement que connaissent les provinces du sud et les progrès économiques et sociales réalisés dans différents domaines dans cette partie du Royaume ont été exposés, vendredi, devant un groupe d'une centaine de journalistes de l'union internationale de la presse francophone (UIPF), en visite à Dakhla. Lors d'une rencontre au siège de la wilaya de Oued-Eddahab-Lagouira, ces journalistes appartenant à plusieurs pays, ont suivi un exposé donné par le directeur général de l'agence de promotion et de développement des provinces du sud, M. Ahmed Hajji, qui a mis en relief l'évolution constante des indicateurs de développement dans les provinces du sud à la faveur des efforts soutenus que le Maroc ne cesse de consentir conformément aux hautes instruction royales dans le but d'imprimer un nouvel élan au processus de développement dans cette région. A cet égard, il a évoqué la vision stratégique déployée par les pouvoirs publics et leurs divers partenaires pour satisfaire les besoins en eau des populations locales et réaliser les infrastructures hydrauliques nécessaires dans cette région caractérisée par la rareté des ressources hydriques, notant que "c'est une grande fierté aujourd'hui pour nous tous de savoir que dans l'ensemble des provinces du sud, la quasi-totalité de la population a accès à l'eau". M. Hajji a, de même, mis en relief les actions entreprises pour développer et valoriser la filière cameline, à travers une politique d'accompagnement portant sur la réalisation de points d'eau au profit des éleveurs et leur dotation en fourrage, relevant que le développement de la filière cameline constitue un axe stratégique de développement adopté par les pouvoirs publics en partenariat avec les collectivités locales, les coopérative set les centres de recherche concernés. Il s'est attardé également sur la stratégie développée autour de la filière du cactus à travers la mise en convergence de plusieurs initiatives visant la valorisation de la plante du figuier de barbarie . S'agissant du programme de sauvegarde et de développement des oasis du sud, le directeur de l'APDS a noté que ce programme permet de lutter contre la désertification, de préserver la biodiversité et de redynamiser le savoir faire traditionnel, ajoutant " que ces chapelets oasisiens sont bien entendu également des espaces propices à l'écotourisme et au développement de ses diverses filières". Après avoir souligné " la nature transversale de l'action " de l'agence et la démarche de concertation qu'elle adopte, il a indiqué que l'efficience de cette action " réside dans la capacité de l'agence à mobiliser et a fédérer les partenaires et à installer une dynamique nouvelle pour l'élaboration des stratégies, leur déclinaison opérationnelle ainsi que la gestion et le suivi de celle-ci, outre la nécessaire appropriation des divers projets par les populations locales ".
M. Hajji a, d'autre part, mis en avant les opérations de mise à niveau urbaines engagées dans la plupart des villes et centres urbains dans les provinces du sud, " bouleversant ainsi de manière positive le quotidien des populations locales ". Des chantiers transversaux et complexes reçoivent pour leur part des impulsions décisives, a-t-il dit, citant à cet égard " l'habitat insalubre qui est éradiqué à Dakhla, à Laâyoune, et à Boujdour et est en voie de l'être à Smara, outre la mise à niveau des sites de pêche artisanale à travers un programme d'édification de 10 villages de pêche, appelés à structurer et à renforcer l'armature urbaine du littoral du sud du Royaume ". Il a également évoqué la dynamique culturelle dans les provinces du Sud à la faveur des festivals, moussems, concours de poésie, salon du dromadaire et qui témoignent de la vivacité de la culture saharienne. M. Hajji a par ailleurs relevé qu'en dépit des acquis et des avancées majeurs connus par les provinces du Sud, beaucoup reste à faire en terme de qualification et de mise en adéquation du capital humain avec les enjeux prioritaire de la région. " Beaucoup reste à faire également pour que l'initiative privée d'origine nationale et internationale vienne plus fortement compléter les efforts des pouvoirs publics en matière de développement économique, de création d'emploi et d'opportunité pour les jeunes de la région et en matière de réalisation d'infrastructures portuaires ou autres ", a-t-il relevé. Auparavant, la délégation avait suivi au Mess des officiers un exposé sur " les différentes phases de sécurisation de la zone Sud " d'une superficie de 300.000 Km2. Au cours de cette rencontre, un bref aperçu a été donné sur les étapes du recouvrement de l'intégrité territoriale du Royaume, ainsi que les activités des Forces Armées Royales dans cette zone depuis la proclamation du cessez-le-feu en 1991. Les principales activités des FAR " se résument ainsi à la gestion, à travers des réunions périodiques, des relations avec la Minurso, la dépollution suite aux multiples accidents miniers enregistrés dans la zone, la lutte contre l'émigration clandestine, la menace du terrorisme émanant de la région du Sahel et la lutte contre les différentes activités illicites ", selon des explications fournies à cette occasion. Par la suite, les membres de la délégation ont été conviés à une réception offerte en leur honneur par le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, inspecteur général des FAR, commandant la zone sud. Arrivés vendredi à Dakhla pour s'enquérir de l'essor économique et social de la région, ces journalistes, représentant plusieurs pays, avaient pris part aux travaux des 42-ème assises nationales de l'UIPF, organisées à Rabat sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, avec la participation de près de 200 spécialistes des médias venant des quatre coins du monde.