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«A quoi sert de construire des aérogares splendides pour des avions qui n'existent plus ?»
Publié dans Maghreb Observateur le 08 - 08 - 2008

Le Matin : L'ensemble des compagnies aériennes programment une réduction de la flotte et du réseau à compter de l'hiver prochain, comme mesure pouvant faire face à l'envolée du pétrole. Qu'en est-t- il pour RAM et Atlas Blue?
DRISS BENHIMA : La crise du transport aérien consécutive à la flambée du pétrole est une crise majeure et elle est considérée par l'ensemble des observateurs comme pire que celle traversée par l'industrie le lendemain du 11 septembre 2001. Nous assistons au phénomène d'effet de ciseaux où les charges variables progressent fortement à cause du pétrole et les revenus baissent à cause du ralentissement de la demande et de l'impact de la crise économique. Selon l'association du transport aérien international (IATA) 25 compagnies aériennes ont fait faillite en six mois à cause du pétrole. La flambée du brut a fait passer la facture Kérosène des compagnies traditionnelles de 15 % des charges en 2004 à 35 % aujourd'hui. Le niveau du baril est redescendu au niveau de 120$ après avoir approché 150$ mais ça reste un doublement de prix par rapport à 2007. Les Marocains ne se sont pas vraiment rendu compte de cette flambée au niveau du transport terrestre à cause de la Caisse de compensation, mais le carburant avion n'est pas compensé quant à lui. Les compagnies les plus touchées par cette crise pétrolière seront celles qui n'ont pas anticipé le rajeunissement de leur flotte composée d'avions d'ancienne génération, gros consommateurs en carburant. C'est donc une nouvelle menace qui aura un impact certain sur l'avenir de l'industrie du transport aérien mondial, les fondamentaux de notre métier seront complètement modifiés et on doit s'attendre à une restructuration importante du secteur. On constate déjà un phénomène de concentration importante et fusions des compagnies, notamment sur le marché américain où la finalité est de réaliser des économies sur les coûts grâce à une meilleure synergie de réseau, c'est l'exemple de la fusion récente de Delta –Northwest et United –continental. L'Europe est également en marche vers plus de concentration, on peut citer les projets de fusion en cours Lufthansa –Austrian et British airways – Iberia qui viendront se rajouter aux regroupements déjà opérés dans le secteur il y a plus de 2 ans, il s'agit de Air France – KLM et Lufthansa – Swift. Les spécialistes avaient prévu il y a quelques années qu'il ne resterait que 3 grandes compagnies majeures en Europe autour de Air France, British Airways et Lufthansa. C'est en train d'arriver, le pétrole a joué un rôle d'accélérateur de ce mouvement de concentration.
Pour survivre à cette nouvelle crise du secteur, la réaction de l'ensemble des opérateurs aériens converge vers le retrait massif de la flotte ancienne génération, la réduction drastique des capacités. Le facteur temps devient donc un élément stratégique important dans cette équation complexe où les compagnies aériennes doivent, dans une course contre la montre, réadapter leurs fondamentaux économiques liés à la flotte, aux réseaux, à la tarification, aux revenus annexes et à la réduction des coûts. Sur le marché marocain et malgré la hausse vertigineuse du carburant et le ralentissement de la demande en Europe, Ryanair et Easy jet maintiennent leur politique offensive en termes de capacités sur le Maroc. Pas moins de 111 nouvelles fréquences par semaine sont prévues sur le Maroc à compter de l'hiver prochain entre ces deux compagnies. Ryanair injectera plus de 50 % des fréquences et capacités sur la province marocaine notamment Tanger, Nador et Agadir et Easy jet innove en lançant son premier vol quotidien Casa- Paris à compter de fin octobre 2008.
Dans cet environnement difficile, la RAM est confrontée à une situation assez paradoxale : d'un côté, le renchérissement du carburant oblige l'ensemble des opérateurs de l'industrie à opérer des coupures dans la flotte et le réseau et de l'autre côté des compagnies Low cost comme Easyjet et Ryanair, tout en réduisant leur présence en Europe par la fermeture de quelques bases en Europe de l'Est, continuent de renforcer leur présence au Maroc par la création de nouvelles lignes.
Dans ce contexte, marqué par la hausse du prix du carburant et la concurrence massive des compagnies low cost sur le Maroc, nous devons faire plus d'efforts pour anticiper les événements futurs et préparer la mutation des nouveaux fondamentaux économiques pour que l'ensemble de l'organisation du Groupe RAM affronte ces turbulences avec efficacité.
Les facteurs positifs qui nous rendent optimistes sur la capacité de RAM à survivre et à se développer dans cette conjoncture sont le jeune âge moyen des avions de la flotte RAM, avantage qui va se renforcer avec le remplacement des Boeing 737 de première génération et l'arrivée des dreamliners Boeing 787 en 2010 et d'autre part la situation géographique idéale de Casablanca comme Hub de l'Afrique Occidentale, avantage qui se renforce avec l'augmentation du prix des carburants.
A ces atouts, s'ajoutent la réactivité et le sens de l'adaptation des équipes de la RAM qui sauront transformer le chat bien nourri au coin du feu qu'était la compagnie du temps du monopole en un matou mince et musclé capable d'aller chercher sa pitance contre des rivaux agressifs.
Votre programme d'économie et de réduction de la voilure pour la flotte et le réseau aboutira-t-il à l'abandon du projet de création d'une filiale spécialisée dans le transport domestique et régional?
Ce projet fait suite à des réunions très utiles tenues en début d'année à Smara, à l'initiative du CORCAS, où le ministre Karim Ghellab avait annoncé aux membres du CORCAS, la création d'une filiale de la RAM dédiée au transport domestique et envisagé l'annulation des taxes aéroportuaires et de survol pour le transport aérien intérieur. En fait les bénéfices records de l'ONDA devraient lui permettre le sacrifice annuel de 25 MDh sachant que son résultat net est de 467 MDH. De plus, les bénéfices de l'ONDA sont là pour lui permettre d'améliorer le système aéroportuaire national.
Mais comme je me le disais en moi-même, la semaine dernière, en observant les travaux de la nouvelle aérogare d'Al Hoceima, «A quoi sert de construire des aérogares splendides pour des avions qui n'existent plus ?» Je sais que le gouvernement est conscient de la nécessité de ne pas abandonner les lignes aériennes domestiques à un moment où la politique régionale est une priorité nationale et où le budget de l'état est mis à contribution pour l'extension des autoroutes et du chemin de fer.
Le projet de création d'une filiale dédiée s'est malheureusement compliqué pour deux raisons: l'augmentation des prix du pétrole qu'on ne peut répercuter sur les tarifs intérieurs et la disparition prématurée de Regional Airlines.
En effet, la flotte pour le transport régional au Maroc est composée de 2 ATR et 4 Beech de la compagnie Regional Airlines et de 2 ATR (propriété de RAM) opérés par Régional Airlines pour le compte de RAM dans le cadre d'un contrat de sous-traitance entre les deux opérateurs. Deux faits majeurs vont concerner cette flotte régionale pour 2009, l'un en rapport avec la transformation de la compagnie Regional airlines en opérateur Low cost, en association avec Air Arabia ; Ce choix devrait avoir comme conséquence le retrait progressif et fort probable de la flotte Beech et ATR de la compagnie Regional Airlines qui devrait se diriger vers un flotte spécifique type Airbus. L'autre fait majeur pour 2009 résidera dans l'expiration du contrat de sous- traitance des 2 ATR de RAM avec Régional Airlines qui se terminera en juillet 2009. Cette nouvelle donne devrait aboutir à la disparition totale de la flotte régionale (4 ATR et 4 Beech) du ciel marocain pour 2009. Si cette situation s'installe, elle sera en parfaite contradiction avec l'ouverture de l'économie marocaine, et le développement régional. On ne peut imaginer le Maroc sans outil de transport domestique, sans flotte régionale ni réseau de dessertes intérieures, cela impactera négativement la croissance économique de notre pays et découragera l'investissement dans les régions. Comment imaginer, par exemple, le développement de la production cinématographique à Ouarzazate sans liaisons rapides et fréquentes avec Casablanca ?
Entendons nous bien : la RAM qui est engagée dans une bataille concurrentielle féroce où ses lignes traditionnellement les plus rentables sont attaquées par des géants de l'aérien n'a pas le droit, sous peine de disparaître, de s'impliquer dans des activités déficitaires. C'est la loi du libéralisme qu'a choisi notre pays dans le transport aérien, choix qui a apporté de grands succès pour le tourisme et les liaisons point à point avec l'Europe mais qui empêche la péréquation au profit du domestique. Mais confiant dans l'aide de l'état pour réduire le déficit attendu, la compagnie Royal air Maroc a fait le choix stratégique important de contribuer à doter notre pays d'une compagnie à bas coût spécialisée dans le transport régional et domestique. Cet outil qui sera filiale du Groupe RAM disposera d'une flotte appropriée et d'un réseau domestique spécifique offrant à la clientèle nationale, un produit adapté en terme d'horaires et de fréquences permettant une nouvelle dynamique de développement du marché intérieur dans une logique de rentabilité avec des moyens propres. Cependant l'investissement important de départ (acquisition de 8 avions régionaux) et le prix du carburant constaté actuellement sur le marché rendent les conditions économiques d'exploitation de cette compagnie très difficiles. C'est pour cela que ce projet est mené en concertation avec les pouvoirs publics dans le but de trouver un dispositif d'incitation et d'accompagnement pouvant contribuer à la visibilité économique de ce projet à long terme. En conclusion, nous pensons qu'il faut militer pour que le Maroc dispose d'un opérateur aérien spécialisé dans le transport domestique et qui accompagne la dynamique de croissance et de développement du pays. L'option retenue pour la création de cette nouvelle compagnie reflète une convergence de vues sur les options stratégiques entre les autorités gouvernementales et Royal Air Maroc. Ce sera un nouvel instrument national qui doit être efficace et viable pour répondre aux besoins du marché interne tout en préservant les équilibres fondamentaux de la compagnie nationale.
Que faut-il penser de l'effervescence actuelle des pilotes de la RAM ? Est-ce une réaction d'anxiété face à toutes ces mutations ?
C'est vrai que la conjoncture a de quoi nous rendre tous nerveux mais la tradition d'indiscipline et de turbulence des pilotes de la RAM est au moins aussi ancienne et avérée que leur excellente réputation professionnelle. Ceci étant, je peux faire trois remarques : premièrement je suis opposé à ce que le dialogue social en cours entre la direction et les pilotes sorte de la RAM pour s'installer dans la presse et les salons. S'ils ont des choses à dire qu'ils le fassent directement autour de la table sans essayer de faire pression sur nous par le biais de la désinformation de l'opinion publique. Je mets en garde l'opinion publique sur ce fait car je constate que les revendications mises en avant publiquement sont éloignées de ce qui est réellement exigé et compliquent la clarté du débat Deuxièmement, que signifierait une grève alors qu'un cycle de négociations, long et ardu, est en cours si ce n'est la volonté de prendre en otages les passagers au pic de la saison. Certains pilotes, mais pas tous heureusement, par leurs attitudes concertées d'indiscipline et de recours abusifs aux repos maladies sont responsables de la dégradation de notre ponctualité depuis le début de l'année.
Devant l'échec de cette attitude, la menace de la grève est maintenant agitée, ce qui a le mérite de clarifier les choses et d'être moins hypocrite.
On a voulu faire croire qu'ils refusaient le travail à cause du surmenage, maintenant on sait que ce n'était que de la contestation sociale. Ma dernière remarque est que cette effervescence perpétuelle, cette attitude revendicatrice incessante est un gâchis préjudiciable à tout le monde, les passagers, la compagnie et les pilotes eux-mêmes, même si dans leur brouhaha souvent confus, les représentants des pilotes expriment parfois des aspirations légitimes que partage la direction.
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Nouvelle filiale
Sur le plan opérationnel, le montage de la nouvelle filiale régionale sera basé sur les éléments suivants :
* Un réseau articulé sur deux plateformes, Casablanca et Laayoune , qui accroîtrait de manière sensible le nombre de fréquences par rapport au réseau actuel et par conséquent, offrirait de nombreuses liaisons et connections nationales et internationales à partir des principales villes du Royaume.
* Une flotte de 8 avions Turbo propulseurs de dernière génération, la livraison de ces avions neufs dernière génération, après choix par appel d'offre, devrait se faire à compter du premier semestre 2011 et finir au premier semestre 2012. le constructeur qui sera retenu dans cet appel d'offre devra proposer une solution basée sur des avions de location du même type pour la période entre 2009 et 2011 avant la livraison des avions neufs à compter de 2011 comme prévu.
* L'investissement global est estimé à 1,2 milliard de DHS, ce montant couvre l'acquisition de 8 avions dont 4 modules à 45 sièges et 4 autres à 70 sièges.
Cette nouvelle compagnie sera construite selon le modèle prestataire de service à bat coût, au profit exclusif de RAM.
La compagnie RAM se chargera de la définition du réseau, de la gestion du planning des dessertes et des avions, et se chargera également des aspects liés au marketing et à la vente. La filiale régionale devra assurer la maintenance des avions, la gestion du planning des équipages et elle aura la responsabilité opérationnelle liée à la gestion de l'exploitation des vols domestiques.
Ainsi cette nouvelle compagnie ne disposera pas d'une marque et d'un réseau de distribution propres. La commercialisation se fera exclusivement par la compagnie RAM et son réseau commercial. De plus les vols porteront le code RAM.
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Les réponses de RAM...
1- Poursuite de la modernisation de sa flotte qui a atteint aujourd'hui une moyenne d'âge de 6 ans. La compagnie maintiendra son programme de livraison d'avions de nouvelle génération prévu jusqu'à 2013 et procédera au remplacement de la flotte ancienne génération et c'est ainsi que les deux modules B757 seront retirés de la flotte à compter de fin 2008. De même qu'un programme d'harmonisation et d'homogénéisation de la flotte moyen courrier a été lancé, il y a plusieurs mois et qui a abouti à la généralisation du module B737 –NG pour la flotte moyen courrier au niveau de l'ensemble des compagnies du Groupe (RAM, Atlas blue et ASI).
Cette harmonisation autour d'un seul type avion (B737- NG) aura des répercussions bénéfiques extrêmement fortes sur le réduction structurelle des coûts du groupe RAM notamment, sur la consommation du carburant, la maintenance des avions et moteurs, la formation des équipages, la gestion optimale des pièces de rechange, stock,…) .
ce programme d'harmonisation de la flotte s'étalera sur la période triennale 2009-2011, avec un retrait progressif des B737- classics et leur remplacement par des B737 nouvelle génération dont l'économie de consommation de carburant est estimée entre 10 et 15 %. Il s'agit d'atteindre un objectif fondamental de réduction structurelle des coûts liés à l'outil de production, à savoir des paramètres de charges liés à la consommation du carburant, aux coûts de maintenance, des frais de formation des équipages et la gestion du stock pièces de rechange et moteurs. 2- Pour anticiper la baisse de la demande sur les principaux marchés et rationaliser les dessertes non rentables (avec un baril dépassant 120 $), Royal Air Maroc lancera à compter de l'hiver 2009 un programme de réduction de la voilure touchant la flotte et le réseau, c'est ainsi que pas moins de deux avions du groupe RAM (RAM+Atlas Blue+Air Sénégal International) type B737-500 seront en diminution à compter de novembre 2008.
la capacité offerte du Groupe RAM serait en baisse de 2 à 4 % selon les marchés, excepté le réseau africain où RAM maintiendra son offre en progression de près de 5 % pour l'hiver 2009 et continuera sa politique d'extension du réseau africain par l'ouverture de nouvelles routes sur le Nigeria, notamment Lagos et Kano. 3- Toujours dans le domaine de la réduction des dépenses, Royal Air Maroc engagera un vaste programme de cost killing pour atteindre une économie des charges évaluée à 1 milliard de DH pour la période triennale 2009/2011.
Ce programme, qui mobilisera l'ensemble de l'encadrement de la compagnie touchera tous les domaines d'activités et process métiers de la compagnie. C'est un objectif ambitieux, mais l'unique moyen pour survivre aujourd'hui c'est de tailler d'abord dans les coûts sans toucher à la qualité de service ni à l'excellence opérationnelle. Les premiers résultats des groupes de travail des cadres sur la révision de nos process, nous prouvent que RAM dispose encore d'atouts formidables et d'opportunités permettant d'adapter nos structures de coûts à la réalité du marché et de nos concurrents.



Par Hassan Alaoui | LE MATIN


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