Suite au décès du jeune Anas Mohamed Bennis, le jeudi 1er décembre 2005, à sa sortie d'une mosquée à Montréal, vers 7 heures du matin, avec deux balles... une logée en plein coeur et l'autre juste à quelques centimètres au-dessus. Selon la version de la police, le jeune Marocain aurait attaqué un des policiers pour des raisons inconnues avec un couteau... où il l'a atteint au cou et à la cuisse. La réplique de la police fut meurtrière. Rappelons que l'objectif de la descente de la police ce matin du 1er décembre était l'arrestation de trafiquants de cartes de crédit. D'ailleurs, ces trafiquants sont d'origine maghrébine et ce n'était pas une opération anti-terrorisme comme citée dans certains journaux marocains. Il n'y a jamais eu et il n'y a aucune raison pour mener des opérations anti-terrorisme au Canada en général. Cependant, dans un autre cas... l'ensemble de la communauté musulmane considère qu'il y a une injustice de la part du gouvernement fédéral du Canada qui détient cinq musulmans dans les prisons canadiennes sans preuves ni jugement. On le nomme certificat de sécurité et ce certificat ne s'applique pas aux Canadiens, mais seulement aux immigrants n'ayant pas obtenu la nationalité canadienne. Les organismes de défense des droits de l'Homme ont dénoncé cette pratique... qui demeure anticonstitutionnelle dans un pays comme le Canada. D'aucuns prétendent qu'une telle pratique n'est instaurée au Canada que pour faire plaisir au président Bush qui considère d'ailleurs que les frontières entre le Canada et les Etats-Unis ne sont pas assez étanches. Revenons au cas de Anas, la descente policière du matin du 1er décembre était effectuée par deux corps de police, la police municipale et la police provinciale du Québec. La déontologie policière exige, puisqu'il s'agit d'un homicide commis par un policier ... que l'enquête soit menée par un autre corps de police venant d'une autre ville de la province du Québec ou par la police provinciale elle-même. Puisque la police provinciale est impliquée ... ce sera la police de la ville de Québec qui conduira l'enquête qui parfois prend plus de temps. Un article parle même de deux balles tirées par un coroner canadien, ce qui est inadmissible et faux. Le coroner n'est pas un policier, il ne tire sur personne, au contraire... le coroner est un officier de police judiciaire dans les pays anglo-saxons et son rôle est d'enquêter pour déterminer les causes exactes du décès... et donner des recommandations pour éviter ce genre de situation. Quelques membres de la communauté marocaine organiseront une marche le 7 janvier 2006, pour protester contre ce qu'ils appellent la lenteur de l'enquête du meurtre du jeune Anas Bennis.