Début octobre 1975, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye reconnut l'existence de liens entre les tribus sahraouies et le Royaume Chérifien. Des liens qui remontent bien avant la conquête espagnole de 1884. Le 23 octobre 1975, dans un élan patriotique indescriptible, un premier convoi de marcheurs avait déjà pris position à Tarfaya. Le 6 novembre 1975, à l'aube, un cortège de 350.000 Marocains est en route vers le Sud du Royaume pour libérer pacifiquement le Sahara marocain du colonialisme espagnol, à la suite de l'arrêt rendu par la CIJ. Après plus de trois heures de marche, la vague humaine pacifique a franchi la frontière fantoche, munis d'un exemplaire du Saint Coran, dans une main, et du portrait de Feu SM le Roi Hassan II, dans l'autre. Pris à court par la pertinence de la cause, sa justesse et le courage des marcheurs patriotes, le colonisateur n'avait plus de choix que de s'éclipser, sans tirer un seul coup de feu. Naturellement, le défi était gigantesque. Il fallait, non seulement, émanciper nos provinces récupérées, mais également permettre à leurs habitants retrouver la quiétude, après la joie des retrouvailles. Le Maroc s'est mis illico presto à l'œuvre pour asseoir les structures de base d'un développement durable dans ce désert qui ne comptait que quelques casernes et des pattés de maisons dispersées. Quarante trois ans après, ces provinces sont devenues un havre de paix et de prospérité. Des plans de développement, avec des centaines de milliards de dirhams, ont été alloué pour réussir la transformation : un soutien politique et financier combiné à une volonté royale agissante et à une conviction puissante du peuple marocain, des partis politiques nationalistes et, surtout, l'implication des populations locales pour ériger cette région en pôle de développement encore plus prospère que ceux du Nord du pays, outre un modèle de développement de proximité. En somme, permettre aux sahraouis marocains de vivre sans peur, tout en assumant leurs responsabilités et gérer eux-mêmes leur avenir. Beaucoup de chemin a été parcouru dans le chantier des réformes et de la mise à niveau de ces provinces chères aux Marocains, et la cadence de construction est passée à la vitesse supérieure. Le Maroc a décidé d'agir et de respecter les échéances, convaincu que l'entêtement des obstructionnistes à l'intégrité du Sahara marocain ne reviendront jamais à la raison. Le Maroc a entamé, effectivement, la mise en branle de son projet de régionalisation, pour cette partie du Royaume, à partir du moment qu'il fait partie intégrante du pays et le restera pour l'éternité, n'en déplaise aux « autres » qui doivent changer de lunettes. Le Maroc n'a pas de temps à perdre dans la diatribe, car l'avenir des générations futures en dépend. Sa Majesté le Roi Mohammed VI n'a pas besoin de recourir aux subterfuges pour masquer la réalité : notre position est soutenue dans cette conjoncture internationale défavorable, contrairement aux ennemis de notre intégrité territoire pour lesquels l'affaire du Sahara est un subterfuge face à la contestation populaire qui ne cesse de réclamer une vie digne. L'initiative Royale, comme le confirme, le Concept Royal du Développement, émancipe l'Homme avant le territoire et demeure tournée vers l'action, dont chaque mot sonne comme un cri du cœur. Elle se veut, ainsi, un agenda et une contribution pour la réalisation effective des objectifs du développement humain. Un agenda pour faire valoir l'esprit de la glorieuse Marche Verte, lequel esprit a fait émerger le génie marocain. C'est également une contribution à la définition d'un agenda pour faire du Maroc un pays émergent, respecté et debout, et ce dans un souci permanent de vérité et de rigueur inclusive. 43 ans, donc, après la Marche Verte, le Maroc est fier d'être cité parmi les économies les plus dynamiques dans la rive Sud de la Méditerranée, au moment où les obstructionnistes continuent dans l'œuvre belliqueuse contre le Maroc qui, lui, a décidé de se concentrer sur son sujet et continuer l'œuvre entamée, celle de la construction et du développement tous azimuts . Mohamed BELMAHI