C‘est une première. La séance délocalisée de l'Académie de médecine de France a eu lieu pour la première fois dans un pays étranger. Celle-ci a été tenue au siège de l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé (UM6SS) à Casablanca, le 25 avril dernier, réunissant tous les experts de l'Académie. Et ce, pour débattre des différentes problématiques de la santé publique et autres. En ouverture des travaux de cette séance, une convention de partenariat a été signée entre les deux institutions. C'est de bon augure, car l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé (UM6SS) renforce ainsi son positionnement à l'international. En abritant durant deux jours, les 25 et 26 avril, la séance délocalisée de l'Académie de médecine de France, l'Université casablancaise s'investit amplement dans le processus de la consolidation et le renforcement d'une longue tradition d'échanges et de partenariat entre le Maroc et la France dans le domaine de la santé, à savoir la formation et la recherche scientifique. En effet, cette manifestation internationale, qui est organisée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a vu la participation d'un grand nombre d'académiciens français ainsi que d'éminents professeurs et hauts cadres marocains dans le domaine de la médecine. Prenant part aux différentes sessions de débats scientifiques, les participants ont mis en avant les différentes pistes de collaboration académique entre les deux pays. A cet effet, l'Université marocaine et l'Académie française ont procédé à la signature d'une convention de partenariat. Ce qui permettra aux deux institutions d'organiser des rencontres, bi ou multilatérales, d'échanges scientifiques concernant principalement la «santé publique». La nouvelle convention stipule également la préparation et la mise en oeuvre de projets pédagogiques et de programmes de recherche. Ainsi, l'Académie nationale de médecine pourra apporter son concours pour établir des relations fructueuses entre l'UM6SS et les Universités françaises ainsi que pour mettre en relation les chercheurs marocains et français, selon les signataires de ladite convention. Dans ce contexte, le président de l'Académie de médecine de France, le professeur Claude Jaffiol, a affirmé son entière satisfaction de ce nouveau partenariat. Ce dernier a affirmé que cette réunion pourrait constituer un tremplin à l'établissement de voies d'échanges de compétences, de technologie, de formation entre les deux institutions, mais également entre les deux pays. Et d'ajouter que son institution réitère son engagement dans le développement des partenariats scientifiques en région africaine. Pour sa part, le président de l'Université Mohammed VI des Sciences de la Santé, le professeur Chakib Nejjari, a insisté sur la symbolique de l'organisation de cette séance pour la première fois à l'étranger, et plus particulièrement au Maroc. Le Professeur Nejjari a déclaré à cette occasion : «Ce choix du Maroc permettra de renforcer les relations dans les domaines de la formation et de la recherche». Concernant les efforts fournis en termes de recherche scientifique au niveau de l'université, le professeur a attesté que les partenariats établis par l'institution lui permettaient de lever les fonds nécessaires pour les travaux de recherche. Il est à noter que cette manifestation qui a lieu sous le thème «Maroc-France : débats en santé» englobe plusieurs thématiques relatives à la santé publique. Des thèmes tels que «Les changements climatiques et leurs conséquences sur la santé», «La médecine générale en première ligne» ou les différentes pathologies comme le cancer, le diabète et la polyarthrite rhumatoïde ont été débattus par les différents participants à cette rencontre. La priorité a été accordée aux problèmes de santé publique propres au continent africain. Plus d'une dizaine d'académiciens représentant les pays de l'Afrique subsaharienne ont pris part aux sessions de débat. Cette rencontre a pour but d'engager un dialogue constructif en matière de formation, de recherche et notamment les échanges dans le domaine de la santé entre le Maroc, la France et les pays d'Afrique subsaharienne. Tel un souhait émanant des recommandations royales au niveau du continent.