Outre, le 23 mars, la Journée mondiale de la poésie, la 19e édition du Printemps des Poètes 2017 se voit dédié à l'Afrique (s), au pluriel, et ses poètes d'ailleurs (v. sa diaspora), tant au Maroc, en France que dans le monde. Une dépêche de Radio France Internationale (RFI) en cerne la portée, en indiquant : « Le 19e Printemps des poètes démarre, ce samedi 4 février 2017. La manifestation se décline dans toute la France et à l'étranger dans les pays francophones [v. ici le Maroc, France, le monde], avec cette année un coup de projection sur la poésie d'Afrique. Les auteurs classiques, tels que Senghor, mais aussi de nouvelles voix, celles des auteurs contemporains, seront mis à l'honneur pendant 15 jours. » - «France : l'Afrique à l'honneur du 19e Printemps des poètes », www.rfi.fr, p.1. Cet hommage historique, rendu aux muses du continent africain et à sa diaspora par cet événement poétique international devrait, être saisi, a priori, à travers son ampleur historique, sa portée symbolique, et son idéal humanisme universel. À savoir notamment : I. La création et les objectifs du Printemps des Poètes dont la 19e édition 2017 est dédiée à l'Afrique(s) : En ce qui concerne la création et les objectifs du Printemps des Poètes et sa 19e édition 2017 dédiée en hommage à l'Afrique(s), on pourrait se rappeler à cet égard le message du directeur général de l'UNESCO adressé à la Journée mondiale de la poésie, le 21 mars 2003 : «Le 21 mars a été proclamé Journée mondiale de la poésie, par la Conférence générale de l'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture, lors de sa 30e session, à Paris, en octobre et novembre 1999. L'objectif de cette journée est d'encourager la lecture, la rédaction, la publication et l'enseignement de la poésie dans le monde entier et de "donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux".» - «Journée Mondiale de la Poésie», www.journee-mondiale.com, p.1. De la même façon, le journal Aujourd'hui le Maroc précise au sujet de cette création : « Le 21 mars a été proclamé, en 1999, Journée mondiale de la poésie sur la proposition du Maroc, à travers la Maison de la Poésie. C'est pour le Maroc un jour de victoire. Le Printemps de la Poésie de Marrakech, né dans ce contexte glorieux, se veut l'une des manifestations poétiques phares. » - «Marrakech à l'heure de la poésie », aujourdhui.ma, p. 1. Parallèlement, on relève, en France, la naissance d'un : « Centre de ressources pour la poésie et coordonnateur de la manifestation de mars - ASSOCIATION LOI 1901- Le Printemps des Poètes, est une initiative de Jack Lang et d'Emmanuel Hoog. Il est soutenu par le Ministère de la Culture, via le Centre national du Livre, le Ministère de l'Education nationale, et le Conseil régional d'Ile-de-France. » - « Printemps des Poètes initiative de Jack Lang et d'Emmanuel Hoog», www.printempsdespoetes.com, p.1. D'où ici l'audience en France des témoignages des poètes venus à la barre de cette prestigieuses manifestation poétique internationale d'Afriques, ci-après. II. L'audience des témoignages des poètes à la barre de la 19e édition du Printemps des Poètes 2017 dédiée à l'Afrique (s), tant en France au Maroc et que dans le monde : Dans une sorte d'appel d'audience des témoignages des poètes conviés à la barre de la 19e édition du Printemps des Poètes 2017, dédiée à l'Afrique(s), tant en France, au Maroc que dans le Monde, le site Ex-libris rapporte, notamment : + « Daouda Keita (Mali) fait le catalogue de tout ce qui l'indigne et le révolte : « Je suis fou d'indignation/ Fou contre les ventes d'enfants en promotion/ Fou contre l'équilibre mondial en destruction/ Fou contre le déséquilibre climatique de notre terre en perdition/ Fou contre ma coupable inaction » ; + Abdulaye Mamani (Niger) s'oppose avec humour et dérision à cette civilisation qui lui impose de porter « la jaquette de laine », de « transpirer dans une chemise nylon », alors qu'il voudrait « courir pieds nus », « roter et péter bruyamment ». «Oh mon Dieu/ j'en ai marre/ de leur civilisation/ qui lentement me consume». + François Sengat-Kuo (Cameroun), décrit en une brièveté frappante la venue des Blancs, porteurs de mort : « ils sont venus/ civilisation/ bibles sous le bras/ fusils en mains/ les morts se sont entassés/ l'on a pleuré ». Dans «Natte à tisser» ; + « Tchikaya U Tamsi (Congo-Brazzaville) fustige le racisme «il avait l'âme mûre/ quand quelqu'un lui cria/ sale tête de nègre» et s'interroge sur « la cruauté de celui-ci qui métamorphose les habitants de son pays en « fauves.» ; + «Tahar Ben Jelloun (Maroc) fait le portrait de « cet homme [qui] vend du sable et des mots». « Sa vie est une nuit qui a une histoire/ Elle est dans un livre/ Un livre immense qui dort dans le silence du cœur. » - « Afriques le Printemps des Poètes à Saumur et à Rou-Marson » ; www.ex-libris.over-blog.com, p.1.