Crise financière, crise de gestion, grève des joueurs, démission de l'entraîneur, SDF et puis un beau matin d'avril, hop... leader de notre Botola. On vérifie nos chiffres. Oui, 45 points, 22 matches joués, 12 gagnés, 9 nuls et un seul perdu, 30 buts marqués, 11 encaissés et un goal average chiffré à +19. On ne s'étonne pas d'un club qui puise ses valeurs dans le combat de tous les jours. Club prolétaire sorti de Derb Al Fokara. Sur le terrain, les Hafidi, Erraki, Badr Banoun tiennent le relais des Dolmy, Petchou, Haddaoui et un certain Fakhir. Joueurs mais aussi ce formidable public qui 24 heures auparavant, jeunes et moins jeunes, fonctionnaires ou hommes d'affaires, cherchaient sans relâchement, ce ‘'visa'' d'entrée à l'espace complexe sportif Mohammed V.Retrouvailles avec l'ambiance de la Magana et c'est vrai, Walid Regragui qui pense CAF aligna un FUS ‘'B‘', CAF mais aussi l'infirmerie. Ceci dit, même avec un Mandaw, Nahiri et consorts, les Yamik, Zniti, Jbira poussés par les 25.000 voix n'auraient pas raté l'occasion de mettre les pendules à l'heure. Erraki sur penalty et Al Ouasli sur cafouillage tuèrent, comme on dit, tôt le match. Un Raja qui ouvre le score tôt et qui s'offre le rituel du ê, ê, ê...ça, on l'a vécu lors des années 70. Maintenant que Fakhir est là, le ‘'Général‘' apporta sa touche sécuritaire et c'est très important dans un football moderne, efficace qui ne jure que par le résultat. Un Raja qui trouve des difficultés financières alors que d'autres clubs fort sponsorisés dont les joueurs et staff techniques touchent régulièrement leurs salaires et primes de matchs se retrouvent lanterne rouge...Le Vert, lui, brille.