Au cours d'une conférence de presse tenue hier mardi au siège du barreau de Rabat, le collectif de défense des ayants droit dans le procès de Gdim Izik ont à nouveau vigoureusement dénoncé la politisation effrontée du procès par les accusés qui scandent des slogans anti-marocains au début et à la fin de chaque audience. Cette conférence de presse intervient à un moment où il est opportun et légitime d'informer l'opinion publique et d'alerter les représentants des médias nationaux à propos du déroulement de l'évolution et des rebondissements du procès. Pour le bâtonnier maître Chahbi : " Les accusés ont refusé de répondre aux questions de la partie civile alors que ces questions concernent leurs propres aveux que ce soit dans le procès verbal de la Brigade judiciaire ou devant le juge d'instruction. Et ceci bien que la Cour leur a donné tout le temps de se défendre faisant appel à tous les appels et répondant favorablement aux requêtes de leurs avocats. Nous pouvons être fiers de notre justice qui a réuni et garanti toutes les conditions d'un procès équitable dans le respect des législations en vigueur, des conventions internationales et de la loi en vigueur au Maroc". Quant à maître Rachidi du barreau de Casablanca, il a affirmé que les inculpés ont refusé le procès contradictoire après que l'expertise effectuée par la Cour ait été mise à la disposition de la défense des victimes et celle des inculpés. Certains avocats des inculpés ont vu d'un mauvais œil que les ayants droit puissent réclamer des dommages et intérêts ainsi que des indemnisations auprès d'un tribunal civil après que le tribunal militaire ait refusé ce droit que la juridiction marocaine ne reconnaît pas. Les familles et ayants droit des victimes ont fait requête et réclament leurs droits qu'il s'agisse de ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou ceux qui ont souffert de blessures et séquelles durables. A souligner que le procès de Gdim Izik connaît la présence d'avocats et d'observateurs étrangers et que la traduction simultanée a été mise à disposition afin que toute mauvaise interprétation ou amalgame soient évités car l'usage d'une langue étrangère est interdit par la juridiction pénale au Maroc . Il faut rappeler qu'un avocat français, qui a aussi la casquette d'observateur et de militant des Droits de l'Homme, n'a pas hésité à adresser au Conseil Consultatif des Droits de l'Homme de Genève que son client aurait été torturé par le juge d'instruction. .Des accusations mensongères de la part d'un avocat spécialiste des plaintes contre le Maroc qui n'ont pas manqué de faire sourciller le CCDH. Pour terminer, Gdim Izik c'est l'histoire d'une contestation sociale qui a mal tourné même si l'Etat a répondu aux revendications. On comprend mal aussi pourquoi les inculpés continuent de faire les victimes d'une improbable contestation politique au lieu de défendre leur innocence.