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Classé 123ème, le Maroc peine à améliorer son classement en matière de développement humain Scolarisation, accès aux services de santé et revenu par habitant : les points faibles à corriger
Sur une liste de 188 pays, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) classe le Maroc à la 123ème place en termes d'indice de développement humain, soit un score obtenu de 0,647. Ce classement est établi sur la base de plusieurs critères dont la scolarisation, l'accès aux services de santé, le revenu par habitant et l'espérance de vie. La situation de chaque pays est indiquée par rapport à ces critères, avec un résultat compris entre 0 et 1. Plus l'indice est élevé, plus la population du pays jouit d'un bien-être important. Avec cette disposition, le Royaume gagne trois places par rapport à 2015 mais il figure dans la catégorie des pays au développement humain moyen. Il est distancé ainsi par le Qatar (33ème), l'Arabie Saoudite (38ème), les Emirats arabes unis (42ème), le Bahreïn (47ème), le Koweït (51ème), l'Algérie (83ème), la Tunisie (97ème) ou encore la Libye (102e rang) qui vit pourtant des problèmes politiques. En matière d'indice de développement de genre, le Maroc a obtenu un score de 0,826. Pour l'indice de pauvreté multidimensionnelle, le score obtenu est de 0,069. Au niveau mondial, la Norvège occupe la 1ère place en termes d'indice de développement humain, suivie de l'Australie, de la Suisse, de l'Allemagne et de la Singapour qui passe de la 11e à la 5e place, partagée avec le Danemark. Au bas du tableau, on trouve le Burundi (184ème), le Burkina Faso (185ème), le Tchad (186ème), le Niger (187ème) et la République centrafricaine (188ème). Dans son rapport intitulé « Le développement humain pour tous », le PNUD constate que, bien que le développement humain moyen ait considérablement progressé dans toutes les régions entre 1990 et 2015, une personne sur trois dans le monde vit encore dans des conditions de développement humain faible selon l'indice de développement humain. Il en ressort aussi que les pays développés sont eux-aussi confrontés aux problèmes de la pauvreté et de l'exclusion, avec plus de 300 millions de personnes vivant dans une pauvreté relative, dont plus d'un tiers de tous les enfants. Dans presque tous les pays, plusieurs groupes sont souvent désavantagés dans plusieurs domaines à la fois. Ces chevauchements aggravent leur vulnérabilité et creusent les inégalités entre les générations. Plus le monde avance, plus ils ont du mal à rattraper leur retard, relève-t-on de même source. Les femmes et les filles, les populations rurales, les peuples autochtones, les minorités ethniques, les personnes handicapées, les migrants, les réfugiés et la communauté LGBTI font partie des groupes qui sont systématiquement exclus par des obstacles qui ne sont pas purement économiques mais aussi politiques, sociaux et culturels. Recommandations A cette fin, le PNUD préconise un certain nombre de mesures. D'abord, accorder une plus grande attention à l'autonomisation des plus marginalisés de la société et reconnaît l'importance de veiller à accroître leur participation aux processus décisionnels. L'agence onusienne recommande également une analyse plus fine pour éclairer les actions, notamment l'évaluation des progrès dans des domaines comme la participation et l'autonomie. La ventilation des données clés, selon le lieu, le sexe, le statut socio-économique et l'appartenance ethnique, est essentielle pour savoir qui est laissé pour compte. Elle insiste aussi sur l'importance du Programme de développement durable à l'horizon 2030 pour développer ces acquis. Elle recommande enfin une réorientation des politiques afin de veiller à ce que les progrès bénéficient à ceux qui ont été laissés le plus loin derrière, et il plaide en faveur de réformes des marchés mondiaux et des institutions mondiales, dans le but de les rendre plus équitables et plus représentatifs.