Alors que le football business domine le quotidien des jeunes casablancais qui, via papa et maman, sont priés de passer à la caisse, chez l'Ecole Rahal, c'est la gratuité. , « Nous comptons 700 jeunes joueurs âgés de 7 à 17 ans, tous réguliers et talentueux. Chose qui fait ma fierté, mais aussi celle des parents et staff technique. Ceci dit, ma joie n'est pas complète et ne le sera que si les 300 autres jeunes qui sont sur la liste d'attente trouvent de la place », explique Abdelouahed Rahal qui organisait l'ouverture officielle de la saison sportive 2016/2017. Dimanche 25/12/2016 en présence, donc, de stars du football national, de l'athlétisme, du management sportif, invités et parents d'élèves, la carte postale était magnifique. Un petit stade avec gradins, bureaux, vestiaires, éclairage (c'est beau la nuit), rectangle vert en gazon artificiel, verdure, etc. Un ensemble d'aménagement sorti de cette terre de l'ancienne médina à hauteur de Derb « Linglise ». « Eh oui, c'est notre Wembley à nous et on est content », s'exclame Anouar Khalid jeune espoir qui est passé par les tournois de Paris, Ghothia Cup en Suède, vainqueur du Raja en phase finale de la Ligue du grand Casablanca de football et qui ne tardera pas à rallier les rangs du Wydad. Gratuité doublée de formation, il y a cet élément de proximité et ça donne un maximum de conditions de réussite sachant ce problème de circulation que vit le grand Casablanca. «Les jeunes habitent à deux pas d'où un gain de temps afin de l'exploiter dans leurs études scolaires qui restent une condition majeure de notre stratégie de travail », souligne Hicham Rock, directeur technique, qui se trouve à la tête d'un staff technique de métier. Un rôle social, économique et de rayonnement de l'ancienne médina (ici, sur ce terrain qui accueille aujourd'hui l'Ecole Rahal de Football, c'était un ramassis de détritus tout terrain). Une leçon de citoyenneté. Voilà, on ne jettera pas de fleurs à Rahal Family (Karim, Kamal et Youssef présents en cet après-midi du 25/12/2016), mais ce travail là a un goût. « Mon père me disait toujours prends soin des oulad nass, tu trouveras toujours quelqu'un qui te rendra de même », lança l'ex keeper wydadi porté sur les épaules par un groupe de jeunes africains « Abdelouahed Hou, Hou... ». Comme quoi l'intégration est totale.