La pratique sportive est devenue, au fil des années, une nécessité, un rouage de plus en plus important de l'intégration, un facteur du développement et un droit du citoyen. Le Parti de l'Istiqlal a dévoilé, jeudi 16 septembre, son programme électoral pour le prochain quinquennat (2016-2021) et dans lequel le sport figure parmi les grands chantiers. Un programme qui doit permettre au sport marocain de franchir un palier et d'assurer son avenir. "Le sport de nos jours touche une majorité de la population et constitue une valeur essentielle dans l'organisation de la vie dans notre société qui mérite d'être reconnue en tant que telle", a déclaré en préambule M. Abdelkader El Kihel, membre du Comité Exécutif du Parti. "Le sport est un facteur d'intégration, mais aussi d'identité. Il a un rôle social", a-t-il encore précisé. Outre son influence positive sur la santé, la pratique sportive est devenue une activité économique à part entière. Au cours des trois dernières années, le Parti, en étroite collaboration avec ses militants, a rédigé un document de 70 pages, une sorte d'état des lieux reprenant les forces mais aussi et surtout les faiblesses du sport au Maroc. Pour le président de l'Alliance des Sportifs Istqlaliens, "il faut plus que des subsides, c'est un financement particulier, une priorité politique". Infrastructures, formation et modes de financement: la trilogie gagnante Pour étayer ses revendications, le Parti présente de nombreux exemples, comme celui des infrastructures. Sans vélodrome ou sans structure couverte pour l'entraînement de beach-volley, ces deux disciplines olympiques ne pourront être pratiquées de façon efficace. Même raisonnement pour le football. Sans stade digne de ce nom, le Maroc sera privé de rencontres internationales. Le financement est un élément non négligeable. En dressant un parallèle avec les autres pays africains, on constate que la part des revenus des loteries nationales avoisine les 5-6% au Maroc, alors que sur le plan international, un pourcentage de 25 est usuel. Le sport à l'école, le sport de compétition, le sport d'élite, la formation des entraîneurs et cadres ou encore la médecine du sport et la couverture sociale sont aussi des domaines dans lesquels des améliorations sont nécessaires. Pour les décideurs du sport marocain (communes, Etat, mouvement sportif, médias, Comité Olympique, fédérations,...), l'heure est avant tout à la coordination avant de fixer les orientations pour l'avenir. La pérennité du sport est à ce prix.