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Colloque de l'Istiqlal sur « Le salafisme entre l'Orient et l'Occident, parcours et enjeux » : Le salafisme marocain, processus patient de la spécificité du pays
Le colloque sur « Le salafisme entre l'Orient et l'Occident, parcours et enjeux », organisé par le Parti de l'Istiqlal samedi dernier, avec la participation d'une pléiade d'universitaires et de spécialistes, a été l'occasion d'aborder une foule de sujets en rapport avec le salafisme et ses incidences sur le monde arabe et sur le Maroc, en particulier. C'est ainsi que le Pr Hani Massira a traité du salafisme en relation avec la problématique du renouveau, tandis que M. Hassan Aourid a abordé le salafisme et ses origines intellectuelles et historiques, que M. Abdelouahhab Rafiki (Abou Hafs) a axé son intervention sur le salafisme marocain entre originalité et importation (imitation) de l'extérieur et que M. Abdelfattah Hamid a parlé de la mouvance islamiste entre salafisme et renouveau. Le Parti de l'Istiqlal considère le mouvement salafiste moderne, rappelle-t-on, comme un courant réformiste favorable à la renaissance du Machreq arabe, surtout lors de la période de décadence et de sous-développement social, politique et spirituel de cette partie du monde. La Direction du parti a voulu ainsi braquer les lumières, lors de cette rencontre, sur le salafisme marocain qu'elle considère comme le prolongement d'une longue histoire et d'un processus patient de construction de la spécificité du Maroc grâce à son expérience politique unique, ce qui a permis aux Marocains de se prémunir et de faire face aux visées successives de domination et d'assujettissement de la part de plusieurs puissances sur l'Orient arabe d'où, parfois, les relations conflictuelles qui ont caractérisé le salafisme entre le Machreq et le Maghreb au sujet de la polarisation doctrinale. Le parti estime que le leader de la libération, Allal El Fassi, qui défendait le salafisme sous ses aspects spirituel, culturel et religieux en tant que composante essentielle de la personnalité et de l'identité marocaine et a largement contribué à contrecarrer l'invasion coloniale et à la formation du Mouvement national contre l'occupation, prônait la réalisation de réformes à travers le retour aux sources de la foi musulmane. Diverses questions ont également été abordées lors de cette rencontre comme, entre autres, la non persistance du salafisme à guider la société et à apporter des réponses satisfaisantes et pratiques aux questions rationnelles, l'émergence de certains mouvements islamistes dont les priorités diffèrent de celles du salafisme ou, encore, le repli sur soi de la plupart des écoles salafistes dans les années 60/70 du siècle dernier... ainsi que sur les moyens et la contribution possible du salafisme à proposer des programmes de réformes originaux dans ses tenants et aboutissants à la fois intellectuels et éthiques à même de répondre aux impératifs de l'époque et, partant, d'influer sur le devenir du monde arabo-musulman.