La 2ème édition de la session de formation du programme ‘'Promouvoir l'accès des femmes aux instances de gouvernance dans la région Méditerranée" s'est ouverte à l'Ecole Nationale Supérieure de l'Administration de Rabat, avec la participation de femmes fonctionnaires et décideuses venues de plusieurs pays du Moyen Orient et d'Afrique du Nord. Cette session de formation vise entre autres, à renforcer le rôle des femmes au sein des instances de prise de décision dans les administrations publiques, promouvoir la parité entre les sexes et les droits de la femme tout en intégrant l'approche genre dans les politiques publiques et l'élaboration de stratégies aux niveaux central et régional. Le Maroc a franchi de grands pas dans le domaine de la promotion de la situation de la femme et de l'augmentation de son niveau de participation à la vie politique et économique, s'est félicité le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général permanent du ministère, Ahmed Laamoumri, en ouverture de cette session de formation. Le taux de féminisation dans le service public au Royaume a atteint 39 pc, alors que le nombre de femmes occupant des postes de responsabilité est de 19 pc, a-t-il dit, ajoutant que ce taux est de 34 pc dans le secteur privé, avec 10 pc des postes de responsabilités occupés par des femmes. Le ministre a également passé en revue les mesures prises par son Département pour renforcer le statut de la femme dans les secteurs publics, notamment la création du Comité de concertation interministérielle de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique et le Programme d'institutionnalisation de l'égalisation entre les sexes dans la fonction publique en partenariat avec ONU-Femmes. "Nous constatons ces dernières années que l'effectif des femmes est important au sein de la fonction publique", a affirmé dans une déclaration à la presse la représentante du Bureau multi-pays de l'ONU Femmes pour le Maghreb, Leila Rhiwi, notant toutefois que cet effectif "n'est pas du tout répercuté au niveau de l'accès des femmes aux fonctions de responsabilité", d'où l'importance de ce type d'initiatives qui aspirent à renforcer le leadership des femmes et leur accès aux hautes fonctions. L'objectif de cette session de formation destinées à des fonctionnaires et cadres représentant la Jordanie, la Libye, la Tunisie, l'Égypte et le Maroc est double, a-t-elle souligné, expliquant qu'il s'agit d'abord de travailler sur les techniques de leadership, de réseautage et de transfert des bonnes pratiques entre les participantes d'un côté, et d'échanger sur le niveau d'institutionnalisation de l'approche genre au sein des pays concernés par cette formation, de l'autre. Cette session de formation, qui se poursuit jusqu'au 3 juin, est organisée par le ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration en partenariat avec le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international et ONU Femmes.