Le problème des adjoints techniques et des adjoints administrateurs est toujours d'actualité, rien n'est encore apparent dans ce dossier, même au niveau du dialogue national en cours, ces derniers jours. Faut-il rappeler que la Coordination nationale syndicale des adjoints techniques et des adjoints administratifs du secteur de l'éducation, qui englobe 5 syndicats : la FDT, la Confédération Démocratique du Travail(CDT), l'UGTM, la Fédération Nationale de l'Enseignement et l'Union Nationale du Travail au Maroc, avait appelé auparavant, le 5 avril, à une grève nationale et à un sit-in devant le Ministère de la fonction publique. Une manifestation réussie qui a réuni des centaines de personnes d'Oujda, de Guercif, Nador, Layoune, Mohammedia, l'Orient, le Nord et d'autres villes du Royaume. Ces manifestations ont font suite à la sourde oreille des Ministères de tutelle : Ministère de l'éducation nationale et Ministère de la fonction publique et la modernisation de l'administration, face à une mauvaise gestion de l'échelonnage dans les grades qui stagne depuis 2010, suite à une réforme gouvernementale sans suite. Et, après une grève et un sit-in, sans retour, organisés devant le MEN le 12 mars. L'ouverture du dialogue avec le gouvernement est donc préconisée, selon la Fédération Nationale de l'Education (FNE), orientation démocratique. La marginalisation de ce dossier n'a que trop durée, un laisser aller total. Pour un regain de dignité et l'amélioration des conditions matérielles et morales des administrateurs, la coordination appelle à l'abolition du décret 2.10.452 du 29 octobre 2010 et son intégration dans le cadre du statut du MEN, un décret unilatéral, injuste et illégal, d'après la note 13/978. Elle a par ailleurs demandé la conformité avec ce qui est stipulé dans le Bulletin Officiel, pour ce qui est des fonctions et de la garantie des droits des adjoints techniques et administrateurs. Une revendication aussi pour un emploi du temps équitable, comme tout autre cadre administratif, et des vacances scolaires sans obligations ni conditions. Il faudrait également s'atteler au système de retraite, particulièrement au retour des déductions ou décomptes des prélèvements mensuelles effectués par la caisse de retraite RCR, avant la titularisation et la généralisation depuis 2010, jusqu'à la dernière promotion. A savoir que, pendant deux ans, deux caisses de retraite ont prélevé des salaires de ces fonctionnaires et la RCR devrait rendre l'argent gardé. Tout cela, sans compter les mauvaises conditions de travail et de salaires face à un gel de recrutement, à l'absence des indemnités du transport, ou même la régularisation des dossiers des titulaires de diplômes et leur intégration dans les échelles et grades similaires aux autres catégories. Pour ce qui est du problème en lui-même, induit par le Gouvernement en 2013, il est délicat. Afin de relever le Smic, il a été décidé d'abolir les échelles de 1 au 4 et les relever à l'échelle 5, autrement dit, enlever les plus basses échelles, une bonne initiative mais qui a chamboulé tout le système ou statut hiérarchique. Du coup, les salariés de l'échelle 5 n'ont pas bougé, aucun regard, ils ont vu seulement leur appellation de secrétaires changer en adjoints administrateurs. L'échelle n'a pas suivi la réforme ou plutôt au rang 6, sachant que les adjoints administrateurs pouvaient atteindre les échelles 8 et 9 dans l'ancien statut. Toujours est-il qu'ils sont considérés comme faisant partie du Ministère de la fonction publique alors qu'ils travaillent au niveau des établissements scolaires publics, donc font partie des fonctionnaires du MEN. Ils travaillent dans des pôles sensibles tels que les bureaux d'ordre, les programmes « massar » et « masirh » sur les absences des professeurs et leurs appréciations, ils font le même travail qu'un surveillant général. Ils appellent d'ailleurs à être intégrés dans le cadre du MEN. Actuellement, le gouvernement est en cours d'élaboration d'un brouillon de projet, relatif aux fonctionnaires du MEN sans prendre en considération le statut des adjoints administrateurs et techniques. En parallèle, le Ministère de la fonction publique est en cours d'élaboration de son propre projet. Tout est flou, il n'y a rien de concret et ces fonctionnaires vivent dans l'incertitude d'un avenir à cheval entre deux ministères.