Trois personnes ont été blessées samedi à Istanbul dans l'explosion d'une bombe près d'un arrêt d'autobus, a annoncé l'agence Dogan. Par ailleurs, les Etats-Unis ont mis en garde samedi ses ressortissants en raison de «menaces crédibles» d'attentats contre les touristes à Istanbul et Antalya. Une explosion de bombe a eu lieu dans le district de Mecidiyekoy dans la partie européenne de la ville faisant trois blessés qui ont été admis à l'hôpital mais ne présentent pas de lésions graves, selon l'agence. La police a cerné la zone qui a été survolée par un hélicoptère. Istanbul a été le théâtre d'attentats sanglants attribués aux rebelles kurdes et au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Il y a trois semaines, un kamikaze s'est fait exploser dans une artère commerçante du coeur d'Istanbul, tuant quatre touristes étrangers dont trois citoyens israéliens. Le gouvernement islamo-conservateur turc avait accusé le groupe Etat islamique d'en être à l'origine. En janvier, un attentat suicide, également attribué à l'EI, avait déjà tué douze touristes allemands dans le quartier historique de la ville. La présence des forces de sécurité a été renforcée dans la ville qui se prépare à accueillir la semaine prochaine un sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui regroupe 57 pays. Samedi, les Etats-Unis ses ressortissants en raison de «menaces crédibles» d'attentats contre les touristes à Istanbul et Antalya (sud), dans un pays victime depuis neuf mois d'une série inédite d'attaques meurtrières. Dans un message publié sur son site internet, l'ambassade américaine a informé «les citoyens américains qu'il existe des menaces crédibles (d'attaques) contre les zones touristiques, notamment les places publiques et les quais à Istanbul et Antalya», deux des destinations turques favorites des visiteurs étrangers. «Nous vous prions de faire preuve d'une extrême prudence si vous vous trouvez à proximité de telles zones», ajoute ce message. Vendredi soir, Israël a émis un message équivalent à destination de ses citoyens, les pressant de quitter la Turquie en raison de «risques immédiats» d'attentats dans les endroits les plus touristiques du pays. Il y a exactement trois semaines, un kamikaze s'est fait exploser dans une artère commerçante du coeur d'Istanbul, tuant quatre touristes étrangers dont trois citoyens israéliens. Le gouvernement islamo-conservateur turc avait accusé le groupe jihadiste Etat islamique (EI) d'en être à l'origine. En janvier, un attentat suicide, également attribué à l'EI, avait déjà tué douze touristes allemands dans le district historique de la plus grande ville de Turquie. La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques attribuées à l'EI ou liées à la reprise du conflit kurde. En février et en mars, deux attentats à la voiture piégée ont fait une soixantaine de victimes dans le coeur de la capitale turque Ankara. Ils ont été revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical et dissident du PKK, qui mène depuis 1984 contre l'Etat turc une rébellion qui a déjà causé plus de 40.000 morts. Le groupe EI est soupçonné d'avoir commis plusieurs attentats sur le sol turc depuis l'été. Le plus meurtrier d'entre eux, perpétré par deux kamikazes le 10 octobre, avait tué 103 personnes qui participaient à une manifestation prokurde à Ankara. Longtemps soupçonnée de complaisance envers les groupes rebelles radicaux hostiles au régime de Damas, la Turquie a rejoint l'été dernier la coalition internationale antijihadiste et multiplie depuis les arrestations dans les milieux proches de l'EI.