Les magistrats de la chambre criminelle chargés des affaires terroristes ont débattu, mercredi 6 avril courant, de l'affaire Rachida El Massoudi une jeune fille à la fleur de l'âge poursuivie dans le cadre de la loi anti-terroriste. Elle est accusée d'association de malfaiteurs dont le but de préparer et de commettre des attentats et de non dénonciation d'actes terroristes. Rachida a déjà été condamnée en Première Instance à deux ans de réclusion criminelle. L'avocat chargé de sa défense, casse le verdict et l'audience d'appel a été fixée pour le mercredi 6 avril. Dans sa plaidoirie, la défense a demandé à la cour de bénéficier sa cliente des circonstances atténuantes. Pour comprendre la raison de cette faveur, il faut revenir quelques années en arrière. Il faut revenir plus en plus exactement à 2010, l'année où Rachida venait juste d'avoir 14 ans. Comme la plupart des adolescentes de son âge, Rachida fait sa première connaissance avec un jeune garçon de son quartier situé dans la ville de Tétouan. Elle tombe follement amoureuse de lui. Quelques années plus tard, le couple décide de se marier et de vivre ensemble jusqu'à la fin de leur vie. Le jeune homme se présente pour demander sa main à ses parents et vu le jeune âge de la fillette, le refus est catégorique. Et pendant ce temps-là, il commence à avoir de louches connaissances. Des barbus venaient souvent lui rendre visite et lui suggèrent de rejoindre les frères moujahidines en Syrie qui se chargeront de son cas. A l'âge de 18 ans, Rachida obtient son passeport et effectivement, elle décide d'abandonner ses études et partir avec son bien-aimé en Turquie. Trois semaines après leur départ, Rachida est interpellée par les autorités turques et renvoyée aussitôt au Maroc. Arrêtée à son retour par la police marocaine, présentée devant la justice et condamnée à deux ans de réclusion criminelle. Après délibération, la peine de Rachida El Massoudi a été réduite à dix mois de prison ferme.